Ces guides bénévoles font découvrir leur ville aux touristes avec le cœur. Rencontre.
Ce samedi c’est une bande de jeunes gens en pleine forme qui s’est retrouvée dans les Jardins de la Préfecture de Tours pour un pique-nique. Les greeters. Ce mot qui ne fait peut-être pas partie de votre vocabulaire mérite pourtant d’y entrer car ce qu’il signifie est un bel exemple de partage et de générosité. Un greeter est un guide touristique non professionnel qui donne un peu de son temps pour faire découvrir la ville qu’il aime à des touristes de passage, français ou étrangers.
Aurélien participe au projet tourangeau depuis 3 ans, sachant que le concept même du greeter a été inventé aux Etats-Unis en 1992 : « à l’origine les gens qui visitaient New-York n’osaient pas aller dans certains quartiers. Alors un habitant a proposé de leur faire visiter les endroits qu’il aime. En France, c’est arrivé il y a quelques années. Je suis archéologue amateur alors je me suis dit que c’était l’occasion de montrer les sites archéologiques méconnus de la ville. Je les emmène dans les endroits insolites, les bons cafés et restaurants… Hors des sentiers battus même si on va aussi dans le Vieux-Tours, la Place Jean Jaurès, la Chapelle St Libert ou la cathédrale. Mes visites durent en général 2h mais ça peut durer tout un après-midi. »
Recensés sur le site de l’Office du Tourisme de Tours, les greeters ont chacun leur profil avec le thème de leur visite et les langues qu’ils parlent. Par exemple, Aurélien n’est pas à l’aise en langues étrangères ce qui ne l’empêche pas de rencontrer Belges ou Québecois, par exemple. Mais aussi « une mexicaine et un égyptien francophones. » « Depuis que j’ai commencé j’ai fait beaucoup de circuits. Je rencontre plein de gens intéressants. Il y a de nombreux échanges. » Entre Tours et Chinon, on compte au total une quarantaine de gretters.
Olivier COLLET
