Les catastrophes, on souhaite qu’elles n’arrivent jamais. Et heureusement, elles sont rares. L’Indre-et-Loire n’a pas récemment connu de danger majeur, qu’il soit climatique, sismique, chimique ou nucléaire. Mais c’est la mission de l’Etat : envisager l’inenvisageable et prévoir l’imprévisible.
C’est cette optique que le ministère de l’éducation nationale a conçu le PPMS, plan particulier de mise en sûreté : déclencher les bonnes mesures de sécurité pour faire face aux risques majeurs dans les écoles, collèges et lycées. Ce mardi 14 mai, le plan PPMS a été déclenché simultanément sur plus de 500 établissements scolaires du département, à 14h38.
Conviés par la préfecture au collège Léonard de Vinci, nous avons pu observer le déclenchement du PPMS en direct. Une occasion de vérifier en grandeur réelle si les scénarios, procédures et canaux de communications dédiés étaient bien fonctionnels et aussi efficaces qu’attendus. Et pour un plan déclenché pour la première fois à cette échelle, son exécution a semblé plutôt efficace.
Après un délai d’alerte un peu long (20 minutes) entre la préfecture et l’académie, une sonnerie et un message spécifique au type de catastrophe est délivré dans les hauts parleurs de l’établissement. Rapidement près de 500 élèves sont répartis dans 6 salles avec une procédure pour les éloigner des fenêtres afin d’éviter des dangers.
A quelques kilomètres de là, à Tours-Centre, la cellule de crise de la préfecture coordonne l’ensemble des interventions. Deux engins des pompiers arrivent alors pour sécuriser l’établissement, en vérifiant sa solidité face aux intempéries et vérifiant les dégâts, bien évidemment absents dans une simulation. L’opération aura duré une heure, entre le déclenchement de l’alerte, l’arrivée des pompiers, et la vérification de l’absence de dangers.
Un exercice de grande envergure, qui aura permis de tester l’efficacité du dispositif et de déterminer les éléments à améliorer : communication, temps d’alerte, choix des moyens déployés, intervention simultanée dans beaucoup d’établissements, tout est passé au crible pour que le jour J, lorsqu’un événement réel arrivera, les services publics soient le plus efficaces possibles.
Pascal Montagne
