Comment lutter contre l’urgence climatique dans la région ?

C’est la question que pose la Cop régionale qui était en débat lundi soir à Tours Métropole.

Si le débat des orientations budgétaires a tourné court ce lundi soir à Tours Métropole, celui sur la Cop régionale a en revanche été animé et mis en avant les points de vue de chacun.

Souvenez-vous, la Cop régionale, on vous en a parlé il y a un an. A l’époque la Région Centre-Val de Loire se lançait dans la démarche de fixer la première Cop régionale en France, sur le modèle de la Cop 21.

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Le but ? Fixer des objectifs de lutte précis contre le réchauffement climatique : de la réduction des déchets à la baisse énergétique des bâtiments, en passant par les transports, tous les sujets sont concernés. Si dans un premier temps le calendrier fixé initialement évoquait une mise en place en décembre 2019, cela a pris un peu de retard.

Il faut dire que pour y arriver la Région a besoin de faire adhérer tous les acteurs sur son territoire : les communes, départements et aussi intercommunalités. Et c’est justement pour présenter cette démarche que deux élus régionaux, les vice-présidents Benoit Faucheux et Cathy Münsch-Masset étaient présents hier au sein de l’assemblée métropolitaine. Une présence pas anodine en cette fin de mandat où les relations entre les deux collectivités ont été parfois tendues.

Et cela s’est ressenti dans les débats qui ont suivi la présentation du projet régional. Si tous les élus, métropolitains ou régionaux, sont unanimes sur l’urgence climatique, dans les faits les différences de points de vue s’affichent quand on évoque les objectifs et actions à mener pour réussir à enrayer cela.

D’un côté la Région veut fixer des objectifs précis et élevés, directement issus des Accords de Paris, tandis que de l’autre, du côté de la Métropole, on met en garde sur la faisabilité de ces objectifs. Parmi les exemples notamment cités, celui du traitement des déchets, alors que la Métropole se trouve dans une impasse suite à l’arrêt de son projet d’usine de valorisation via la méthanisation.

« En 2025, la taxe des ordures va grimper, cela va être un tsunami fiscal » s’est ainsi alarmé Jean-Luc Galliot, vice-président métropolitain en charge de la question. « Or aujourd’hui on n’a pas de solutions, que l’on nous dise ce qu’on doit faire de manière claire. On est d’accord sur diagnostic et on n’a pas attendu pour agir dans bien des domaines. La Métropole s’est mobilisée et est parfois en avance sur d’autres agglomérations françaises. » Et ce dernier de rappeler les efforts entrepris par sa collectivité avec une baisse du tonnage de déchets non recyclés en 20 ans (de l’ordre de 15 000 tonnes par an sur le département).

Les élus métropolitains ont ainsi mis en avant leurs actions tout en se montrant sceptiques sur l’ampleur des nouvelles à mener. « L’Ambition est louable mais la méthode mauvaise et les objectifs pas réalistes » s’est emporté Christophe Bouchet, le maire de Tours, non sans faire glisser le débat sur le terrain des élections municipales, en raison de la présence de Cathy Münsch-Masset (deuxième sur la liste d’Emmanuel Denis aux prochaines élections).

De l’urgence climatique il en sera d’ailleurs grandement question dans ces élections et ce sera également un enjeu majeur du prochain mandat. Tous en sont convaincus et appellent désormais à un travail collectif et collaboratif entre les collectivités. Ce débat aura ainsi au moins permis de refermer les erreurs du passé et de renouer un dialogue à poursuivre après mars.

Mathieu Giua

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