Tupperware : les négociations toujours au point mort

Mais elles se poursuivent encore…

 Les salariés de Tupperware sont bien décidés à se faire entendre. Après leur manifestation de lundi dans les rues de Joué-lès-Tours, ce mardi 09 janvier ils ont bloqué le rond point de la Gitonnière, près de l’usine et en sortie de périphérique. Une manifestation qui a causé des embouteillages, à l’heure où beaucoup prenaient le chemin du travail, un mal nécessaire pour se faire voir et entendre.

En effet, alors que les négociations avec la direction, dans le cadre du PSE (Plan de sauvegarde de l’Emploi) qui doit acter la fermeture décidée du site jocondien pour début mars, sont toujours au point mort, les salariés de Tupperware ont décidé de passer à l’action. « La direction reste sur ses positions, nous n’avons pas d’autre choix que d’aller au rapport de force » témoignait ainsi Jean-Yves Bauche, délégué du personnel et représentant CE de l’usine.

Dans la matinée une nouvelle réunion de négociations s’est tenue entre le représentant de la direction et les représentants du personnel, sans qu’aucun accord ne soit trouvé. En fin de matinée, les représentants du personnel donnaient les nouvelles à leurs collègues qui tenaient le piquet de grève à l’usine encore dans la matinée. Salariés et direction devaient se revoir dans l’après-midi.

A l’usine, si l’ambiance reste bon enfant, les salariés manifestant symboliquement devant l’usine, le long de la passante route de Monts où ils ont reçus de nombreux klaxons et gestes de soutiens de la part d’automobilistes ou routiers, montrent aujourd’hui leur agacement et se sentent laissés pour compte.

Pour l’heure, la direction de Tupperware propose au mieux 12 mois de prime supra-légale pour les employés ayant plus de 30 ans d’ancienneté ainsi que descongès de formation inférieurs à 24 mois. Insuffisant pour les salariés qui pour beaucoup ont plusieurs dizaines d’années d’ancienneté et ont une moyenne d’âge de 51 ans. Un âge loin d’être idéal pour se remettre sur le marché de l’emploi, tous en sont conscients et demandent donc à leur direction plus de considération. « Un DRH est parti avec une prime de plus de 400 000 euros et moi aujourd’hui après 43 ans d’ancienneté on me propose au mieux que 40 000 euros » explique Chantal, 59 ans, dont le mari travaille également à Tupperware.

 

L’incompréhension, la colère, le dégoît également, autant de mots mis sur le malaise des salariés qui font bonne figure malgré tout. Ils espèrent maintenant un appui politique également et seront reçus ce vendredi au Ministère de l’Economie. Conscients que leur lutte passera également par l’image, ils sont prêts désormais à multiplier les actions pour se faire entendre et avoir une visibilité nationale. « S’il faut aller en Belgique (ndlr : à l’usine Tupperware qui devrait prendre le relais de la production jocondienne), on ira » témoigne ainsi Jean-Yves Bauche.

 

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