A voir mardi 10 mai à La Riche.
Depuis le Moyen Age jusqu’à l’époque contemporaine, les sorcières, ogres, loups garous et autre croquemitaines n’ont cessé au cours des siècles de faire peur aux enfants. Ces personnages fantastiques, imaginés par les parents pour mieux se faire obéir, ont animé de nombreux récits souvent terrifiants.
Le monstre Barbe bleue s’inscrit comme l’une de ces figures mythiques les plus effrayantes des contes : « Pour cette petite clef-ci, c’est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de l’appartement bas, je vous défends d’y entrer, et je vous le défends de telle sorte que s’il vous arrive de l’ouvrir, il n’y a rien que vous ne devriez attendre de ma colère. »
Parcourir de nouveau les textes originels du mythe de Barbe Bleue s’annonce comme une passionnante évidence. La diversité et la complexité des matériaux textuels explorés (La Barbe bleue de Charles Perrault et L’Oiseau d’Ourdi des frères Grimm) ouvrent de multiples pistes de comparaison et de solides points de référence qu’une seule mise en scène ne saurait englober.
Barbe blue : le conte entraîne le public, petits ou grands, au cœur de la peur à travers un parcours original qui part emprunte les voies du conte pour atteindre l’univers du théâtre. En suivant les méandres étranges du cerveau d’un homme à la barbe bleue, il nous ouvre les chemins du mystère.
L’angle d’approche de ces «contes d’antan dits aujourd’hui » s’appuie, bien évidemment, sur une exploration des techniques du conteur. Comment un seul interprète peut-il investir la richesse du récit, la multiplicité des personnages et le rôle central du narrateur ? Comment un seul interprète peut-il faire vivre alternativement Barbe bleue, son épouse, sa sœur Anne, ses deux frères, l’Oiseau d’Ourdi, sa fiancée et ses amis et arriver à rendre sensibles la succession des univers et des émotions traversés ?
Le travail vocal est primordial ainsi que la maîtrise des rythmes des récits.Interroger aussi le travail du corps de l’acteur-conteur, les rapports à l’image ou encore les liens étroits entre scansion théâtrale et slam. Et surtout, mettre en relief le plaisir inouï de dire et de se raconter, là ensemble, dans le temps de la représentation, petits et grands « frères humains ».
« Elle eut un sursaut d’effroi si violent qu’elle referma aussitôt la porte mais du coup sa clé tomba dans le sang. Vite, elle la ramassa, voulant essuyer le sang, mais ce fut en vain : quand elle avait essayé d’un côté, il reparaissait de l’autre… »
Distribution :
Texte et Mise en scène :José Manuel Cano Lopez
Avec Alain Papillon (jeu) et Clément Cano Lopez (musique en direct)
Production Compagnie José Manuel Cano Lopez
REPRÉSENTATION : MARDI 10 MAI (20H)
LE PLESSIS – THÉÂTRE GABRIEL MONNET – LA RICHE
TARIFS : 14€ (plein tarif), 12€ (tarif réduit 1), 10€ (tarifs réduit 2) 6 € (enfants + adultes accompagnant l’enfant ou les enfants
D’après communiqué.