Elu EELV à Chambray-lès-Tours et Tour(s)Plus, il évoque les attentats du 13 novembre.
L’année s’achève et elle fut forte en actualités, en Touraine comme à l’échelle de la France et du monde. Pour changer des rétrospectives habituelles, Info-Tours.fr donne la parole aux témoins tourangeaux de l’information. Qu’ils soient issus du monde de la politique, de la culture ou de l’économie, ce sont des personnes que nous avons croisé sur notre chemin à un moment ou à un autre : lors d’un portrait, d’une manifestation ou d’un spectacle. Nous leur avons laissé une liberté totale dans le choix du sujet et de la forme à donner à leur texte. Cette série est l’occasion de voir ce qu’ils retiendront de 2015…
Didier Vallée est élu Europe Ecologie Les Verts au conseil municipal de Chambray-lès-Tours et au conseil communautaire de Tour(s)Plus. Il se souvient des attaques du 13 novembre à Paris…
« Choisir un évènement marquant pour 2015 n’est pas chose simple.
Les récents évènements du 13 novembre sont encore pour longtemps dans nos esprits.
C’est l’attentat de Charlie Hebdo qui m’a le plus marqué, peut-être parce que je l’ai vécu en direct en rentrant à mon domicile un midi et en regardant une chaîne d’info bien connue.
J’ai vu des noms défiler… Je n’ai pu retenir mes larmes en voyant s’afficher les noms de ceux qui ont accompagné ma jeunesse et mon engagement écologiste Wolinski, Cabu et Bernard Maris.
Bernard Maris que j’avais accueilli il y a dix ans à Chambray-lès-Tours.
Homme discret, de conviction et qui savait si bien partager ses idéaux.
Lisez son livre posthume « Et si on aimait la France », il n’y a pas de plus belle réponse à l’obscurantisme, le repli sur soi et le pessimisme ambiant.
Acte fou, cet attentat contre l’impertinence, la liberté d’expression et notre vivre ensemble.
Acte fou de jeunes irradiés par une idéologie meurtrière.
Qu’ont-ils vécu par le passé dans leur famille, leur école, leur entourage pour devenir des êtres insensibles aux valeurs de l’humanité ?
Car ce sont bien l’éducation, la culture et l’amour des autres qui nous rattachent au respect de l’humain.
Six mois après je me retrouve dans un petit village du cap Corse à Morsiglia pour assister à un concert du groupe I Muvrini.
Je retrouve les paroles de Bernard Maris dans le chant des frères Bernardini.
Chants d’espoir, d’humanité, de paix, de fraternité et d’écologie chantés près d’une abbaye réhabilitée par les habitants de ce petit village en un lieu culturel.
Quelle belle réponse à cet acte du 7 janvier : vivre… chanter et résister. »
