Lancé fin 2024, le service de vélos en libre-service Pony semble être un succès dans l’agglomération tourangelle. L’application revendique 25 000 utilisateurs ayant au moins réalisé un trajet depuis le début des opérations, dont 10 000 rien que pour le mois de mai. Sur cette dernière période de 31 jours l’entreprise comptabilise même le « bon chiffre » de 1 500 locations quotidiennes selon son responsable Guillaume Leroux.
Malgré un départ complexe en raison d’un manque de vélos, le dispositif parait donc trouver son rythme de croisière. 800 machines électriques ou classiques sont actuellement disponibles, « et 1 500 d’ici la fin du mois » promet la société.
Il y a tout de même une ombre au tableau : en ce début de semaine, la ville de St-Pierre-des-Corps annonce qu’il n’est plus possible de louer ou déposer un vélo sur une partie de son territoire. Et que c’est pareil dans certaines zones de Tours et de St Avertin. Contactée, la firme Pony confirme : « Depuis la semaine dernière nous avons coupé une partie du dispositif en raison de quelques dégradations. »
Guillaume Leroux refuse de dire combien de vélos ont été vandalisés, précisant simplement que les secteurs concernés sont notamment ceux de la Rabaterie et du Sanitas, « mais par exemple vous pouvez toujours aller en Pony jusqu’à la gare de St-Pierre-des-Corps ». D’après lui, la réaction du loueur est une « procédure habituelle » mise en place dès qu’il y a « vraiment des gens qui arrivent pour casser le vélo. Cela nécessite de longues réparations donc nous fermons la zone pour assurer un maximum de disponibilité ailleurs. »
Pony assure que cette situation est une première en 9 mois d’activité. Mais qu’elle s’attendait à ce type d’écueil. Une réunion doit avoir lieu avec les services de sécurité afin de « comprendre ce qui s’est passé et trouver des solutions ». Guillaume Leroux évoque notamment un recours aux médiateurs de rue pour tenter de sensibiliser la population des quartiers. « Le but c’est que les restrictions soient les plus temporaires possibles » nous promet-il.
Il faut rappeler qu’avant Pony, le système de location de vélos Indigo Wheel avait lui aussi connu de nombreuses avaries, avec des vols ou des vélos jetés dans la Loire et le Cher. C’est d’ailleurs en grande partie la multiplication des actes de vandalisme qui avait conduit à l’arrêt du dispositif.
Olivier Collet