Les collectifs Pas d’Enfant à la Rue et Accueil Sans Frontière en Touraine ont choisi l’option du harcèlement pour se faire entendre au maximum. Depuis la fin de la trêve hivernale le 1er avril, les actions sont quasi quotidiennes dans le but d’obtenir des logements pérennes pour les quelques dizaines de personnes étrangères qui n’ont aucune option pour dormir à l’abri en ce moment dans l’agglomération.
Après une action au collège Michelet au début du mois, c’est à Tours Métropole que les sans-abris et les militants se sont rassemblée mardi soir aux Deux-Lions, obtenant l’autorisation de l’agglomération pour y passer une nuit dans deux salles. La ville de Tours a ensuite accordé son soutien au groupe ce mercredi 9 avril en acceptant l’occupation du gymnase Anatole France pour une nuit, après plusieurs heures de négociations et une forte mobilisation de la police nationale et de la police municipale.
Lassés de ces déménagements incessants et de ce besoin de mobilisation permanent pour se faire entendre, les deux collectifs comptent interpeller directement le nouveau préfet d’Indre-et-Loire Thomas Campeaux afin d’obtenir des crédits supplémentaires de l’Etat pour des logements pérennes. Une manifestation sera donc organisée ce jeudi 10 avril dès 17h devant la préfecture de Tours.
« Il est évidemment exclu d’accepter cette situation et de baisser les bras devant ce mépris et ce déni des obligations fonctionnelles de l’État. Il s’agit de la part de la préfecture d’une violence inacceptable faite à des enfants que le Préfet a pourtant la charge de protéger sans restrictions d’aucune sorte » déclarent les organisateurs du rassemblement qui déplorent au passage les contrôles d’identité sur les personnes en demande de logement : « Il n’a trouvé que des personnes en situation régulière, munies de récépissés de demande d’asile, auxquelles il a obligation de fournir un hébergement tout au long de leur procédure. »