Tours : comment un collectif veut mettre des bâtons dans les roues à la 2e ligne de tram

Le projet de ligne B du tram de Tours est programmé pour aboutir à la fin de l’année 2028. Le début des travaux est lui programmé le 1er juillet 2025. Après de très longs échanges sur le tracé, un accord a été trouvé pour que la ligne relie La Riche à Chambray via le Boulevard Jean Royer de Tours, ce qui permet de faire une correspondance avec la ligne A Place de la Liberté (au lieu de la gare, comme prévu initialement).

D’abord refusé, ce tracé convient aujourd’hui convenir aux principaux responsables politiques chargés de réaliser le chantier mais il suscite encore de nombreuses craintes chez les élus… comme chez les citoyens.

Le Collectif Boulevard Jean Royer relance ainsi sa mobilisation avec une longue liste d’arguments destinés à fédérer un maximum d’oppositions contre cette opération. Né en juillet 2022, il est présidé par Cédric Fievez qui répète que cet itinéraire « est le moins pertinent » parmi les 3 options présentées au départ, « mais ce n’est pas grave, on la fait quand même » ironise-t-il.

Vue de projection du tram Bd Jean Royer.

Selon lui, le tram B pourrait très bien être remplacé par une ligne de bus. Pour le justifier, il prend l’exemple de Nantes où un bus à haut niveau de service dépasse les 50 000 voyages par jour quand les dernières prévisions pour la ligne La Riche-Chambray tournent autour des 35 000 trajets quotidiens du lundi au vendredi (loin de la ligne A qui dépasse les 60 000).

Le Collectif Jean Royer déplore aussi le coût du projet, présenté aux environs de 300 millions d’€ à son origine mais qui pourrait aujourd’hui dépasser les 500 millions. « Ce serait la ligne la plus chère de France, hors coûts des dévoiements de réseaux, des aléas techniques ou des intérêts d’emprunts bancaires. Un trambus ne coûterait lui que 70 millions d’€. »

Le Bd Jean Royer actuellement.

« Comment payer cette ligne B sans augmenter les impôts ? » s’interroge encore Cédric Fievez qui pointe aussi les craintes directes des riverains : disparition des arbres du Boulevard Jean Royer (et plus de 600 abattages sur tout le tracé), difficultés de circulation ou encore risque d’inondations des caves. « Il faut une prise de conscience des personnes qui nous dirigent » lance l’animateur du collectif qui espère que l’enquête publique prévue en septembre mobiliser un maximum de personnes contre le projet.

Et s le dossier du tram B est bien définitivement validé par Tours Métropole début 2025, le Collectif Jean Royer envisage sérieusement des recours judiciaires pour le ralentir, ou le faire modifier : « On veut lui mettre un maximum de bâtons dans les roues et on garde espoir, je crois au Père Noël ». Il faut rappeler que d’autres options ont été présentées par des opposants comme la construction d’une demi-ligne reliant la gare de Tours au CHU Trousseau, nécessitant juste de construire la liaison Verdun-Chambray.

Olivier Collet

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda