Cantines des crèches et écoles de Tours : début de la construction d’une nouvelle cuisine géante

Adresse : 26 Rue de Suède, à Tours-Nord. Pour l’instant c’est juste un terrain vague de 2 700m². Une friche industrielle dont le sol a été dépollué.

En septembre 2025, ce site accueillera la nouvelle cuisine centrale de la ville de Tours, un établissement tout neuf pour préparer jusqu’à 11 000 repas quotidiens. Des mets servis chaque jour dans les cantines des écoles, dans les crèches ou au personnel de la mairie. Un équipement destiné à remplacer la vieille cuisine actuelle, inaugurée en 1976 dans le quartier des Fontaines au sud du Cher. Le chantier démarre officiellement ce jeudi 18 avril.

Cela fait des années que Tours cherche à moderniser cet outil mais le projet a traîné. Au départ, l’ancien maire Christophe Bouchet voulait construire une cuisine commune avec l’hôpital, un axe finalement abandonné par son successeur écologiste Emmanuel Denis (ce qui avait fait polémique).

Cela dit, le nouveau lieu pourrait quand même permettre des mutualisations avec d’autres acteurs du territoire. « Il pourrait servir pour d’autres petites communes du nord qui n’ont pas de cuisine centrale et se font livrer des repas par des industriels » explique Alice Wanneroy, première adjointe du maire et élue en charge des questions liées à l’alimentation.

La légumerie, capable de traiter 2 tonnes d’aliments par jour, pourrait également prédécouper des ingrédients destinés aux lycées. Il est enfin question de préparer les repas des résidences services pour personnes âgées (les EHPAD gérés par la ville ayant leurs propres cuisines).

Au total, cette nouvelle cuisine centrale va coûter près de 20 millions d’€ financés par la mairie de Tours mais aussi par l’Etat, la Métropole, la Région et le Conseil Départemental. Elle sera sur un seul niveau ce qui permettra des gains de temps aux 60 employés. Ils pourront donc préparer plus de plats, sans personnel supplémentaire. Un atelier pâtisserie permettra de faire des desserts 100% maison, notamment avec un équipement dédié à la préparation de pâte à choux.

Le projet se veut aussi écologique, avec 1 600m² de panneaux solaires sur le toit.

« L’objectif c’est d’avoir un outil qu’on peut utiliser pour les 30 ou 40 prochaines années, et qui pourra être rénové ensuite, sans construire un nouveau bâtiment » explique encore Alice Wanneroy. La ville de Tours y voit également un moyen d’accélérer son processus d’amélioration de la qualité des repas. Aujourd’hui, elle les compose à 58% d’ingrédients « de qualité » (comme de la viande ayant le label Grand Bœuf du Conseil Départemental). Dans ce lot, on compte 32% de bio : des proportions amenées à progresser avec cette nouvelle cuisine centrale puisqu’on nous promet 100% de fruits et légumes bio dès 2025.

A terme, 3,5 millions d’€ seront dépensés chaque année pour l’achat des matières premières.

Toujours dans cet objectif de développement durable, le bâtiment sera par ailleurs équipé d’un parcours pédagogique avec potager pour faire découvrir les enjeux alimentaires aux enfants. Enfin, les emballages seront réduits grâce à l’achat de 13 000 contenants réutilisables permettant d’économiser « 14 tonnes d’aluminium et 5 tonnes de plastique par an » selon le maire, Emmanuel Denis.

Olivier Collet

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda