Une nouvelle opération « Collège Mort » ce lundi à Tours

Les lundis se suivent et se ressemblent au collège Corneille de Tours. Le 11 mars, enseignants et parents ont organisé une opération baptisée « Collège Mort » pour dénoncer le projet de réforme du gouvernement prévoyant la création de groupes de niveau dès la rentrée en 6e et 5e.

Ce lundi 18 mars, l’action va se renouveler.

Le collectif espère faire aussi bien : la semaine dernière, seuls 5 élèves se sont présentés dans l’établissement, sur un total de 480. Parmi les 8 autres établissements mobilisés ce jour-là (à Montlouis, Montbazon ou Savigné-sur-Lathan), plusieurs autres ont connu des taux d’absences stratosphériques. En moyenne ce sont plus de 80% de jeunes qui n’étaient pas en cours dans les collèges concernés par l’action, même si cela reste une petite partie du total départemental (l’Indre-et-Loire compte 54 collèges publics et une vingtaine d’établissements privés).

Selon le collectif de Corneille, des parents font le tour des écoles du secteur pour informer les familles des futurs élèves de 6e des raisons de leur mouvement. Une pétition a également été lancée.

Pour rappel, le mouvement vise à dénoncer un nouveau système accusé de générer « une culture de l’entre-soi, qui freinera la mixité sociale et l’inclusion » mais aussi pourrait générer « une baisse de l’estime de soi pour les élèves en difficulté ». Le fait que la réforme soit imposée « sans concertation » est également déploré ainsi que le manque de moyens pour l’appliquer. Le collectif de Corneille parle de mépris et d’ignorance de sa hiérarchie vis-à-vis de ses actions.

De son côté, le gouvernement persiste à mettre en place son projet comme l’a confirmé le 1er ministre Gabriel Attal vendredi 8 mars. Il souhaite ainsi une entrée en vigueur dès la rentrée de septembre, assurant que « ça reste une bonne idée ». Il assure néanmoins qu’il y aura de la souplesse et de la flexibilité dans les établissements, par exemple pour que des élèves classés en difficulté en début d’année puissent intégrer un groupe de niveau supérieur si ils progressent bien au fil des mois.

Au niveau local, le directeur de l’inspection d’académie a assuré dans la NR que cette réforme ce n’était pas du tri social, et qu’elle permettrait simplement aux compétences les plus fragiles d’être renforcées le tout avec de la flexibilité, donc des groupes mouvants. En tout cas la machine est lanxée. Le détail du processus a été publié au Journaliste Officiel ce dimanche.

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