Finances, investissements, tram, wifi public… Le résumé du dernier conseil de Tours Métropole

Ce lundi soir les élus des 22 communes de Tours Métropole étaient convoqués pour une réunion importante : celle permettant d’adopter le budget 2022. C’était le premier conseil avec la nouvelle gouvernance, actant le retour d’élus de gauche dans l’exécutif dont le maire écologiste de Tours Emmanuel Denis ou le maire PS de Ballan-Miré Thierry Chailloux. Voici les éléments à retenir de la soirée.

 

Finances, épisode 1…

Selon le compte administratif dévoilé par le vice-président Christian Gatard, soit le bilan comptable des 12 mois écoulés, les recettes fiscales de Tours Métropole ont progressé de 7% en 2022 dépassant les 150 millions d’€. Une bonne nouvelle pour les finances de la collectivité qui peut réutiliser ces sommes pour son fonctionnement (salaires, charges…) ou ses investissements (nouveaux projets…). Grâce à la reprise du tourisme après le Covid, le produit de la taxe de séjour progresse de 35%, soit 700 000€ supplémentaires.

Concernant les dépenses, Tours Métropole a dépensé 196 millions d’€ l’an dernier, environ 5 millions de plus qu’en 2021 ce qui fait dire à Christian Gatard que les finances sont bien maîtrisées malgré la forte inflation actuelle. Parmi les mauvais points, l’investissement en baisse, autour de 60 millions d’€ (l’objectif était pourtant de dépasser les 100 millions). En revanche, l’endettement n’a pas progressé. Christian Gatard note néanmoins que ce taux de réalisation reste « supérieur » à la moyenne des autres métropoles françaises, « donc quand je me regarde je me désole mais quand je me compare je me console » dit-il pour tenter de parer aux critiques.

A l’inverse, Christophe Dupin (EELV) a souligné que les métropoles proches de nous comme Orléans ou Angers avaient des investissements bien supérieurs, citant par exemple la création d’un très grand parc expo avec arena sportive pour le territoire orléanais. Ou le développement du tramway angevin.

 

Finances, épisode 2…

Le gros morceau de la soirée c’était donc le vote du budget 2023, soit le plan de finances de Tours Métropole pour les mois à venir. Les élus tablent sur une nouvelle hausse des recettes fiscales (+3,3%). Les dépenses de fonctionnement devraient atteindre 212 millions d’€ soit 15 millions d’€ supplémentaires en cette période de forte progression des prix, en particulier pour l’énergie (+10 millions d’€). Les dépenses de personnel, notamment les salaires, seront de 72 millions d’€ (4 de plus en un an).

En 2023, Tours Métropole envisage d’emprunter 30 millions d’€… mais seulement si elle réalise 100% de ses projets (ce qui ne devrait pas être le cas, puisqu’elle plafonne plutôt à 60%). 121 millions d’€ sont tout de même programmés : « On a voulu prendre un rythme de réalisation plus élevé, qui était déjà notre ambition en 2022 » a argumenté Christian Gatard. Principales actions citées : soutien aux entreprises, développement touristique, financement de l’aéroport, transition écologique, déchets, propreté urbaine, aménagement des espaces verts, équipements sportifs… Près de 9 millions d’€ de subventions seront versées aux communes ou à divers acteurs soutenus par Tours Métropole. « Certaines communes ont pu équilibrer le budget grâce à cela » assure le vice-président aux finances.

Naturellement ces chiffres ont fait débat.

Le socialiste Jean-Patrick Gille a évoqué un budget « prudent », retenant le mot « frileux » ( uniquement par esprit d’apaisement politique). En gros comprenez : pas de grosse ambition affichée mais pas question de le critiquer trop fort. Le centriste Benoist Pierre a regretté que Tours Métropole ne se bouge pas plus pour aller chercher des financements de l’Etat pour l’écologie… alors qu’une petite commune de 550 habitants comme Crouzilles vient d’obtenir 35 000€. « Nous sommes toujours au feu rouge et c’est bien dommage, voire déplorable » a-t-il dénoncé. « Si le territoire n’impulse pas, il ne se passera pas grand chose sur ce mandat » a ajouté l’écologiste Christophe Boulanger, citant l’exemple du projet de réouverture de la gare de Fondettes qui n’avance pas depuis des années.

Le président Frédéric Augis a reconnu le peu de marge financière de sa Métropole, se disant un peu « sous perfusion » de subventionnements venant de plus haut pour mener de grands projets (Etat, Union Européenne…). Sur le plan environnemental, il plaide pour consacrer 17€ par an et par habitant pour aider les communes à investir « dans des choses qui fonctionnent réellement » en matière d’environnement. Cela ferait une enveloppe totale de 5 millions d’€. La commune de Villandry a notamment déposé un dossier pour espérer récoler 98 000€ afin de rendre son école moins énergivore.

 

Fiscalité…

Malgré l’inflation, les élus de Tours Métropole n’ont pas voté d’augmentation des taux de fiscalité. La hausse envisagée des recettes venant des impôts sera donc mécanique ou lié aux hausses de l’Etat.

 

Tramway…

Le projet de ligne B avance petit à petit. Lors de la soirée, 12,8 millions d’€ de dépenses ont été validés pour déplacer les réseaux d’assainissement qui sont actuellement situés à l’emplacement des futurs rails devant relier La Riche à Chambray. Selon les prévisions, le projet doit voir le jour à l’horizon 2028. Les études de faisabilité sont toujours en cours.

 

Internet…

Tours Métropole a renouvelé une convention pour le développement du réseau wifi gratuit de l’agglomération. Accessible à tout le monde gratuitement, juste en renseignant quelques données personnelles, il permet de se connecter dans 220 lieux via 650 bornes. Et selon la vice-présidente Maria Lépine il est encore amené à s’étendre sur le territoire des 22 communes de la collectivité.
 
Olivier Collet

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