On commence à bien connaître Jordan Arbib. Le trentenaire a réussi son premier pari commercial avec le Maskwood, bar à cocktails créatif Rue des Trois Ecritoires (près de la Place du Monstre). Un petit lieu chaleureux, spécialisé dans les boissons tiki avec des soirées karaoké, jeux vidéo… Souvent pas mal d’ambiance.
Changement de ton chez son petit frère Rue Colbert. Bienvenue chez Akalat qui remplace Le Préambule dans la première partie de la rue (de gros travaux ont été nécessaires pour redonner une âme au lieu). Akalat ? Comme l’oiseau du même nom, en écho aux restaurants voisins Le Corneille et Les Bartavelles, qui évoquent également des animaux à plumes.
Ouvert début 2023, l’établissement ne compte qu’une vingtaine de places assises et assume son ambiance intimiste, voire de « bar à dates » comme l’explique le gérant : « Cela permet de sortir du brouhaha de la Place Plumereau. Il y a aussi des groupes qui aiment bien venir juste pour discuter. » Du coup, la réservation est vivement conseillée (au téléphone au via Google).
« La Rue Colbert manquait d’un bar à cocktails, j’ai voulu apporter ma griffe » poursuit Jordan Arbib dont la carte suggère quelques classiques et une série de créations comme le Sweet Dream (rhum ambré, liqueur de passion, citron vert, ananas et Falernum – sirop de rhum épicé – pour 13€) ou El Famoso (mezcal, liqueur d’ananas, citron vert pêche et pandan pour le même prix). S’ajoute à cela une carte d’alcools sélectionnés avec soin et parfois inédits sur la place tourangelle. On trouve par exemple du whiskey blanc, du gin au thé mais aussi des bières locales, quelques vins qui changeront régulièrement…
« Je sélectionne des produits sur des critères personnels, pousser les gens à la curiosité » indique le barman qui prévoit quelques collaborations ponctuelles avec d’autres spécialistes du cocktail mais aussi des soirées à thème le vendredi soir (dark room tamisée, spiritueux…) ou alors cocktails surprises le mardi soir, selon l’inspiration de l’équipe composée de deux personnes : « Les clients auront un tableau où il faudra cocher des cases pour pousser le barma à la créativité. Ainsi ils n’auront pas à se sentir gênés de demander » nous dit celui qui s’apprête à enchaîner les concours dans les prochaines semaines pour étoffer encore son expérience, en particulier autour des cocktails fumés
Olivier Collet
