On savait déjà que la piscine de Chinon fermerait du 1er janvier au 30 avril à cause des coûts exorbitants de l’énergie. On savait aussi que la ville de Joué-lès-Tours avait décidé une interruption de l’accueil pendant la période des vacances de Noël afin de faire des économies. Voici qu’une nouvelle commune rejoint la liste des municipalités affolées par les hausses de factures : Fondettes.
Afin d’assurer sa maintenance et de faire des économies d’énergie, l’O Bleue sera inaccessible du 19 décembre au 1er janvier inclus. Comme quoi même les équipements neufs ont de fortes consommations et un impact sur les budgets quand on les arrête (plus besoin de chauffer l’eau et les vestiaires).
De son côté, le CHU de Tours voit aussi les coûts exploser : 24 millions d’€ de facture énergétique envisagée en 2023 contre 9 millions d’€ pour 2022. A titre exemple, c’est 2,5 fois plus que le total des dépenses gaz-électricité-pétrole de la ville de Tours (il faut rappeler que l’hôpital est étendu sur une demi-douzaine de sites et compte 10 000 salariés). Rien que la facture gaz de l’établissement sera multipliée par 5 soit 5 millions d’€ supplémentaires.
Pour limiter la casse, la direction liste les actions entreprises : la mise en route du chauffage a été retardée et est limitée à 19° de 7h à 17h, 17° de 17h à 7h ainsi que le week-end (mais uniquement dans les bureaux, la température des sites de soins est plus élevée pour cause de réglementation). « Cette mesure a été bien acceptée : il a été observé une baisse de 50% à Trousseau. Pour Bretonneau, une baisse de 25% a été constatée » indique le CHU.
Pour l’électricité, un dispositif est en cours d’installation pour éteindre automatiquement couloirs et bureaux à 20h (toujours hors des zones avec patients). Concernant les ventilations, elles seront coupées dans tous les bâtiments inoccupés nuit et week-end et seront réduite partout ailleurs quand la ventilation n’est pas la seule source d’apport de calorie, donc de chaleur. « Ces actions doivent induire une réduction des consommations de l’ordre de 1 à 2% » indique l’hôpital.
Par la suite, le CHU réfléchit à rendre autonome son bâtiment des archives via des panneaux solaires, et installer d’autres ombrières solaires sur ses parkings afin d’alimenter certains de ses bâtiments. Des éclairages extérieurs solaires sont également prévus ainsi que la pose de compteurs d’énergie pour identifier les lieux de surconsommation. Et à plus long terme, le futur CHU Trousseau de Chambray pourrait aussi être moins énergivore que la tour actuelle. Mais ce ne sera pas avant 2028… soit deux ans plus tard que le premier calendrier.