La Toussaint est une période où on parle beaucoup de la mort, parce que c’est celle où on fleurit les cimetières de chrysanthèmes par tradition. Mais quelle mort veut-on ? La question est régulièrement en débat à l’échelle nationale, sans que le sujet ne parvienne à un large consensus. Deux visions s’opposent : les personnes qui veulent mettre en place davantage de mesures pour celles et ceux qui souhaitent partir, à l’image de ce qui existe en Suisse ou en Belgique. Et une opposition frontale à toute forme d’euthanasie ou de suicide assisté, qui agitent comme argument la création de ce qu’on appellerait un permis de tuer.
Ce mercredi le sujet sera au cœur d’une manifestation à Tours. Un rassemblement est prévu à 10h Place Jean Jaurès, à l’initiative de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité qui dispose d’une antenne locale.
La structure favorable à une évolution de la stricte législation française met en avant plusieurs chiffres issus de sondages Ifop publiés en 2022 : 94% de personnes interrogées favorables à l’euthanasie, 89% favorables au suicide assisté, 77% prêtes à ce qu’un médecin pratique des euthanasies, 82% considèrent que l’aide active à mourir peut être considérée comme un soin de fin de vie au même titre que les soins palliatifs en vigueur aujourd’hui.
« A un mois presque du lancement officiel de la convention citoyenne sur la fin de vie (le 9 décembre), les militants du droit de mourir dans la dignité se rassembleront partout en France pour revendiquer une loi de liberté, laïque, qui permette à chacun de choisir les conditions de sa propre fin de vie » écrit l’ADMD37 qui veut rendre hommage « à celles et ceux que nous aimions et qui sont morts dans des conditions contraires à leur volonté ».