On commence à bien connaître l’événement Convergences Bio, un immense marché de produits sans pesticides en bord de Loire. L’édition 2022 a lieu ce dimanche 18 septembre. Organisée par le cuisinier Bernard Charret basé à Larçay, elle s’étendra des quais à la Place Anatole France avec pas moins de 110 stands de fruits, légumes, fromages, viandes, plantes et autres produits souvent cultivés en Touraine, ou pas très loin.
Pour la première fois, un banquet public sera proposé le midi sur le Pont Wilson, en plus des propositions de restauration habituelles (cochon à la broche ou autres petits plats à manger sur le pouce). « C’est un grand restaurant où on peut choisir de tout : escargots, tartines de chèvre… » liste Bernard Charret. Parmi les nouveautés, il y aura des fromages de brebis de Bridoré ou encore des gens qui jardinent, et pourront vendre outils pour économiser l’eau ainsi que dispenser de précieux conseils.
Mais la principale nouveauté c’est l’installation d’un marché flottant sur la Loire, grâce aux bateaux de l’association Boutavant. Un peu comme ce qui peut se faire à Saumur mais aussi de façon encore plus traditionnelle dans d’autres pays du monde. « Ce sera très beau pour les gens de voir des producteurs sur les bateaux » espère Bernard Charret qui voudrait que ce type de manifestation ait lieu plusieurs fois dans l’année, peut-être à l’initiative de la mairie. « Ça mettrait une activité sur la Loire qu’on n’a plus aujourd’hui, on pourrait par exemple le faire 2-3 fois dans l’année. Peu de gens montent sur les bateaux de la Loire, et globalement la Loire on la voit peu sauf quand on la traverse donc ça serait un moyen de mieux l’apprivoiser. »
Le cuisinier défenseur des petits producteurs espère que, par ce genre d’événements, le bio réussira à regagner du terrain car il constate une baisse de l’attrait depuis le Covid, « comme si la pandémie avait accentué la séparation. Quand tu vois les infos on devrait avoir peu mais non les gens sont revenus à leurs habitudes en supermarché et je trouve ça incroyable. Si on ne fait pas travailler les paysans aujourd’hui on n’augmentera pas les installations et qu’est-ce qu’on fera à long terme ? »
Olivier Collet