Dans le monde tourangeau de la santé la semaine a été marquée par une reprise d’activité aux urgences de Chinon fermées le 18 mai. Les patients y sont de nouveau accueillis sans tri drastique depuis mercredi 8 juin, même si l’unité d’hospitalisation de courte durée reste fermée et que la maternité n’a toujours pas repris les accouchements. Surtout, on sent bien que la situation reste précaire, le syndicat FO appelant à des manifestations quotidiennes du 13 au 17 juin pour rappeler l’urgence qu’il voit à augmenter les moyens financiers de l’établissement. Il réclame également l’annulation des suppressions de postes.
Dès lundi les rassemblements auront lieu à 15h devant l’entrée de l’hôpital chinonais. Et jeudi il se poursuivra jusqu’à 16h, pour débriefer le conseil de surveillance du site.
En début de semaine, c’est un autre rendez-vous qui est attendu : une réunion d’urgence à l’Agence Régionale de Santé concernant la maternité. Jeudi après-midi, des dizaines de soignants accompagnés de parents se sont rassemblés pour demander sa réouverture rapide, après trois semaines complètes sans naissances. Les participants à cette mobilisation agitent le chiffon rouge de la fermeture définitive d’un service réputé, ayant le label Amis des Bébés depuis de nombreuses années.
Cette semaine, la contagion s’est aussi étendue à l’hôpital lochois. Comme à Chinon, les arrêts maladie se sont multipliés au sein du personnel, forçant la direction à fermer le service mercredi à 16h. D’abord jusqu’à vendredi matin… Puis désormais jusqu’à lundi. Et après ? A Tours, le CHU renvoie déjà certains patients vers la médecine de ville par crainte de surcharger ses services.
En revanche, via un communiqué publié vendredi, l’Agence Régionale de Santé a voulu envoyer un signal positif : le dispositif de secours par hélicoptère baptisé HéliSMUR est pérennisé et augmenté sur le territoire du Centre-Val de Loire, via un contrat avec Babcock MCS France. 5 établissements se sont regroupés pour ce nouveau marché permettant des économies qui seront « réinvesties tout au long de la durée du marché pour augmenter les capacités opérationnelles, améliorer le maillage du territoire et moderniser les aires de pose hospitalières » nous dit-on.
7 hélicoptères « de dernière génération » seront disponibles pour les interventions. L’an dernier, HéliSMUR a réalisé 2 700 missions de secours dans la région, soit plus de 7 chaque jour en moyenne.