A l’appel des syndicats, une cinquantaine d’enseignants se sont réunis ce mercredi 09 mars devant la direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) afin de faire front commun contre les nouvelles dotations scolaires actuellement en négociation pour la rentrée prochaine.
Depuis le début d’année, plusieurs établissements, collèges ou lycées avaient déjà fait part de leurs inquiétudes concernant les moyens alloués à la prochaine rentrée scolaire. On se souvient qu’en janvier, les parents d’élèves et enseignants du collège Beaulieu à Joué-lès-Tours avaient bruyamment manifesté devant l’établissement, afin de réclamer une révision des 36 heures qui devaient être supprimées, afin d’éviter toute fermeture de classe et de conserver toutes les options. Après avoir bloqué le collège, l’Inspection Académique avait finalement annoncé octroyer 15 heures sur les 36 initialement supprimées.
Dans la même ville, c’est au collège de l’Arche du Lude que l’inquiétude se fait actuellement. Face à une baisse annoncée de 26 élèves, l’Inspection académique prévoirait la suppression d’une classe. Pour les enseignants et parents d’élèves, cela n’est pas justifiable dans la mesure où cela augmenterait de facto les effectifs dans toutes les classes alors que le collège est classé en REP (Réseau d’Education Prioritaire). Une pétition a même été lancée en ligne.
Une situation que l’on retrouve dans un autre établissement de l’agglomération défini comme prioritaire, celui de Stalingrad à Saint-Pierre-des-Corps. Là-encore, la crainte porte sur une baisse de la dotation horaire globale affectée à l’établissement à la rentrée prochaine qui pourrait entraîner la fermeture de deux classes dont une 6e. Un choix incompréhensible pour le corps enseignant qui évoque une hausse des effectifs, passant de 23 élèves en moyenne par classe à 28 à la rentrée prochaine.
Au niveau des lycées, c’est à Grandmont, plus gros établissement de l’agglomération avec 2266 élèves cette année, que le mouvement est le plus conséquent. Le 1er mars dernier, la moitié des enseignants s’était ainsi mis en grève pour dénoncer la perte d’une soixantaine d’heures à la rentrée prochaine, alors que selon les syndicats le lycée devrait accueillir plus d’élèves que cette année.
Le rassemblement de ce mercredi avait ainsi pour but de généraliser la problématique à l’ensemble des établissements du département. En effet, selon les syndicats c’est une perte de 37 postes dans une dizaine de collèges et lycées qui pourrait se profiler à la rentrée en Indre-et-Loire. La dotation horaire sera rendue définitive en juin prochain.