Sécurité routière : un bilan 2021 « préoccupant » en Indre-et-Loire

32 personnes tuées sur les routes d’Indre-et-Loire en 2017, 38 en 2018, 26 en 2019, 18 en 2020 et… de nouveau 32 en 2021. L’an dernier le nombre d’accidents mortels est reparti à la hausse dans le département, qu’on le compare à 2020 (année statistique atypique à cause des deux premiers confinements anti-Covid qui ont fortement réduit la circulation) ou qu’on le mette en rapport avec les données de 2019, dernière année avant la pandémie.

« La situation nous préoccupe » souligne Charles Fourmaux, directeur de cabinet de la préfète d’Indre-et-Loire. Pourtant, quand on regarde les chiffres en détail, le bilan est loin d’être tout noir : sur l’année 2021 on recense au total 664 accidents corporels en Touraine et 788 personnes blessées. C’est 7% de sinistres en moins qu’en 2019. Et une diminution de 11% du nombre de victimes. Néanmoins, « quand on a un nombre de personnes tuées qui augmente ça ne peut pas être satisfaisant. On se félicite de ces baisses mais la hausse des morts nous alerte sur la poursuite des comportements les plus à risques » souligne le représentant de l’Etat.

Ainsi, c’est principalement en dehors des agglomérations qu’on constate les accidents les plus graves. 29 personnes sont mortes en zone gendarmerie l’an dernier, c’est-à-dire à l’extérieur du cœur de l’agglomération tourangelle. « On observe un pic d’accidents les vendredis, samedis et dimanches. La majorité se produit à moins de 10km d’un lieu qu’on connait, avec en particulier des victimes qui ont entre 18 et 24 ans ou plus de 65 ans » analyse le Capitaine Hortolan, commandant en second de l’escadron départemental de sécurité routière.

Sur l’ensemble du département, 20% des personnes décédées sur la route ont entre 18 et 24 ans, et on en compte également 32% qui ont au moins 65 ans. On dénombre 25 hommes pour 7 femmes. 7 piétons, 1 cycliste.

Quant aux conséquences des chocs, ils sont liés « à 50% à des fautes de comportement » précise Charles Fourmaux. Par exemple, 15% des accidents gérés par la police de l’agglo de Tours ont pour conséquence un refus de priorité, 8% une vitesse excessive et 7% un taux d’alcoolémie trop élevé. Mais cela peut aussi être à cause de la fatigue soit « des gens qui ne font pas assez de pauses, manquent de vigilance et provoquent un accident » déplore le directeur de cabinet de la préfecture.

Selon la préfecture, le retour d’une limitation à 90km/h sur les routes principales comme la D751 n’a pas entraîné d’évolution significative de l’accidentologie sur ces axes.

Les autorités regrettent également l’interpellation régulière de personnes qui commettent fréquemment des infractions au code de la route. 2 938 permis ont été suspendus au cours de l’année 2021, dont 1 419 après un excès de vitesse, 590 pour cause de personne ivre au volant et 927 pour consommation de stupéfiants. Pour 2022, les forces de l’ordre promettent une présence forte sur le bord des routes afin de surveiller la reprise attendue du trafic après deux années plutôt calmes (en 2020, un fort taux de délits routiers avait été constaté juste après le confinement printanier).

« Nous allons prioriser la répression sur les comportements à risques » signale ainsi le directeur adjoint de la sécurité publique Maxime Driard qui compte par exemple intensifier les saisies de trottinettes pilotées sans assurance ou les contrôles de l’usage de stupéfiants à proximité des quartiers comme le Sanitas de Tours, la Rabière à Joué ou la Rabaterie à Saint-Pierre-des-Corps. En revanche il n’y aura pas de nouveau radar sur les routes départementales.

Olivier Collet

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