Peines requises pour Guillaume Masset et Cathy Münsch-Masset

Ce mardi 08 février se tenait le procès des époux Guillaume Masset et Cathy Münsch-Masset dans l’affaire de détournement de fonds au sein de l’association Apajh37.

Au terme de sept heures d’audience, la présidente du tribunal correctionnel de Tours a remis le verdict en délibéré au 08 mars prochain. Avant cela, le Procureur, a réclamé de la prison, 3 ans, dont 18 mois fermes avec mandat de dépôt contre Guillaume Masset et 18 mois avec sursis, assorti d’une peine d’inéligibilité à l’encontre de Cathy Münsch-Masset. L’Apajh37 qui s’était porté partie civile réclame de son côté le remboursement intégral des sommes détournées par le couple.

Des réquisitions qui sont intervenues après de longues explications des deux accusés. Guillaume Masset a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés. Ce dernier expliquant avoir été acculé à la suite de la faillite de son entreprise de BTP en 2013 et s’être enfermé dans le mensonge. « J’étais acculé et j’ai commis l’irréparable en tombant dans l’illégalité. Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas appelé au secours et je me suis engagé dans cette voie sans issue pour régler des dettes que j’avais contracté moi-même ».

Entre prêts à la consommation, emprunts auprès de la famille, diverses opérations bancaires… Guillaume Masset s’enfonce dans l’endettement et finit par profiter d’une opération immobilière de l’Apajh37 qu’il dirige depuis 2017 à la suite de sa conjointe, pour mettre en place les détournements dont il est accusé : « J’ai utilisé le contexte de deux grosses opérations immobilières de l’association, avec des gros mouvements financiers, qui n’avaient pas raison d’être dans le cadre normal de l’asso, pour détourner » explique-t-il. Se servant de vraies factures d’entreprises intervenant sur les chantiers cités, Guillaume Masset va alors créer de fausses factures « de manière archaïque » reconnaît-il, en découpant, collant des logos, changeant les montants… 

A-t-il agi seul ou Cathy Münsch-Masset alors vice-présidente à la Région puis première adjointe de Tours au moment des faits, était-elle au courant ? C’est toute la question que le Tribunal voulait lever ce mardi.

Cathy Münsch-Masset plaide son ignorance des faits

Pendant plusieurs heures, Cathy Münsch-Masset, explique n’avoir rien vu, car les sommes détournées ont transité essentiellement sur des comptes plus utilisés par le couple. Quant à celles versées sur le compte courant actif, elle dit avoir cru les explications de son mari (un trop perçu d’une facture d’énergie ou une prime Covid…). De manière générale, cette dernière explique que dans la répartition des tâches au sein du couple, elle ne s’occupait pas des finances et ne regardait jamais les comptes. Du moins jusqu’en 2017 où elle a appris que son mari avait contracté deux emprunts à la consommation dans son dos. Un épisode qui a failli conduire à la séparation du couple, reconnaît-elle.

Depuis, elle y jetait un œil un peu plus régulièrement, « surtout en fin de mois pour voir si nous n’étions pas à découvert », mais sans rentrer dans le détail, explique-t-elle encore celle qui dit « avoir fait confiance ».

Des propos qui peinent à convaincre le Parquet, « Je n’y crois pas » assène le Procureur sur le fait que Cathy Münsch-Masset n’a rien vu, évoquant, au-delà des dettes, des dépenses quotidiennes très importantes. La Présidente du Tribunal a fait part de ses doutes également à plusieurs reprises en évoquant une hypothèque judiciaire sur le domicile du couple : « vous ne pouviez pas ne pas savoir ».

« Cela fait quand même beaucoup d’éléments les uns à côté des autres ». L’intéressée acquiesce : « J’aurai dû être plus vigilante ».  

Verdict le 08 mars.

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