Des occupants du Grand Théâtre manifestent devant Pôle Emploi

Contre la réforme de l’assurance chômage.

Cela fait 35 jours désormais que le Grand Théâtre de Tours est occupé par des professionnels de la culture et du spectacle regroupés au sein du CIP 37 (Collectif Intermittents et Précaires). Une occupation du lieu culturel qui avait été lancée dans la vague de celle de l’Odéon à Paris et qui a fait des petits depuis dans toute la France. 

A l’origine, les revendications des manifestants étaient tournées essentiellement sur le sort du monde culturel, privé de travail depuis près d’un an. Elles allaient au-delà également avec notamment la question de la réforme de l’assurance chômage.

Cette réforme de l’assurance chômage, c’est un changement des règles de calcul pour les indemnisations.

Jusqu’à présent ce calcul se basait uniquement sur les revenus perçus les jours travaillés. Demain, il se basera sur une moyenne entre jours travaillés et non travaillés. Pour les personnes ayant des contrats courts, dans l’événementiel mais aussi ceux dans d’autres domaines comme les travailleurs de la restauration, les emplois saisonniers, le risque est de voir une baisse significative des allocations chômage pouvant aller jusqu’à 40% selon des occupants du Grand Théâtre. Un vrai problème pour ces travailleurs que l’on nomment les “permittents”.

C’est pour dénoncer de nouveau cette réforme qu’une vingtaine de personnes sont parties du Grand Théâtre ce vendredi matin pour converger au quartier des 2 Lions. Leur idée : faire une action symbolique, c’est-à-dire un sitting dans les locaux de l’agence Pôle Emploi. Arrivés tous ensemble, les manifestants ont été poliment mais fermement priés de rester dehors. Ils ont donc installé calmement leurs banderoles sur les murs du bâtiment.

Peu de manifestants, peu de public, mais des revendications qui concernent plus d’un million de personnes en France, bien au-delà du simple monde de l’événementiel et de la culture. Présente ce matin, Sylvie est particulièrement impactée. En tant que AESH (accompagnante d’élèves en situation de handicap), elle est dans une situation précaire, gagnant 750€ par mois pour 96h de travail, elle est dépendante du renouvellement de son CDD. En cas de période de chômage, son indemnité chuterait de plus de 600€ par mois à moins de 430€, moins que le RSA nous dit-elle.

Pascal Montagne

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