Aéroport de Tours : les travaux commencent ce lundi 22 février

Un chantier qui a agité la vie politique fin 2020.

C’est une information en apparence bénigne et pourtant importante. Mercredi 17 février, la Base Aérienne 705 de Tours annonçait l’établissement d’une convention d’occupation temporaire avec le SMADAIT, l’organisme administratif qui gère l’aéroport de Tours. « La signature de cette COT permet ainsi à Tours Métropole de lancer le début des travaux de réseaux sur l’emprise de la base aérienne 705 de Tours Cinq-Mars-la-Pile » précisent les autorités militaires. Et c’est là que ça devient intéressant…

On se souvient qu’en 2020, la base aérienne de Tours a perdu son école de chasse partie pour Cognac et qu’elle a désormais cessé d’accueillir la police du ciel. Plus d’Alphajet, de Rafale ou de Mirage 2000 dans le ciel tourangeau… Les militaires n’ont plus besoin d’autant de place qu’avant pour leurs activités et s’apprêtent à céder des terrains en nombre aux collectivités locales. Ce sera officiel le 1er juillet, ouvrant la voie à des projets de parc photovoltaïque ou de quartier d’affaire lié au développement de l’hydrogène comme évoqué ces derniers mois par les élus (des chantiers qui ne verront pas le jour avant plusieurs années).

Un doublement du réseau électrique

Sauf que le départ de l’armée ne signifie pas uniquement transfert de terrains, mais aussi de compétences. C’est le civil qui va désormais gérer toute l’activité aérienne tourangelle et l’entretien des infrastructures (dont les coûteux travaux sur la piste). Des discussions sont en cours avec l’Etat pour caler les plans de financements ou le développement de technologies comme le contrôle aérien à distance mais il faut aussi – dès maintenant – gérer certains points dont les fameuses opérations sur les réseaux autorisées par les militaires.

Objectif : « dédoubler les réseaux d’électricité (normal et secours), d’alimentation en eau, de fibre optique et de gaz. Au préalable un diagnostic pyrotechnique a également été réalisé consistant à inspecter la pollution éventuelle des sols par des munitions pouvant dater des précédentes guerres. » Dès ce lundi 22 février, 5 entreprises et une trentaine de personnes seront mobilisées.

Un chantier au coût important

Le coût des travaux permettant au civil de reprendre la main sur l’aéroport est estimé à 9 millions d’€ (pas que les opérations de cet hiver, toutes celles à venir). 3 millions d’€ seront financés par la Région Centre-Val de Loire, autant par le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire et par Tours Métropole. Des crédits importants qui laissent imaginer que les collectivités locales ont des ambitions de développement de l’activité aéroportuaire à Tours, le chiffre qu’on entend étant d’atteindre 500 000 passagers par an contre 200 000 avant la crise sanitaire.

C’est justement pour dénoncer cette volonté, et éviter le recours aux compagnies low cost subventionnées, que le maire de Tours Emmanuel Denis avait choisi de quitter la présidence du syndicat de gestion de l’aéroport fin 2020 (il est toujours vice-président de la Métropole en charge de la politique aéroportuaire). Désormais, c’est le maire de Parçay-Meslay Bruno Fenet qui est aux commandes. Un homme favorable à l’augmentation du trafic des avions sur la piste tourangelle.

Pour aller plus loin lisez « Aéroport de Tours, de quel avenir parle-t-on exactement ? » sur 37 degrés.

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