Tours : le projet de cuisine centrale agite les débats

L’opposition se montre très critique…

A quelques jours du vote du premier budget du mandat (lors du conseil municipal du lundi 15 février), la majorité d’Emmanuel Denis et le groupe d’opposition « Tours Nous Rassemble » de Christophe Bouchet ont tenu une conférence de presse à quelques heures d’intervalle pour évoquer leurs visions de la ville. Sans surprise, si d’un côté on juge ce premier budget « offensif » (Emmanuel Denis), de l’autre on déplore « une absence de lignes de force »(Christophe Bouchet). (ndlr : A lire lundi nos différents articles sur la préparation du budget).

Parmi les sujets qui divisent on retrouve celui de la cuisine centrale, qui avait déjà agité le mandat précédent. Un projet majeur car la cuisine centrale de Tours située aux Fontaines alimente tous les écoliers de la ville, soit plus de 8 000 repas par jour. Problème, la structure construite en 1976 est obsolète. Ça ne date pas d’aujourd’hui, le bâtiment n’étant plus aux normes depuis 2007, mais ça traîne en longueur.

Lors du mandat précédent, la majorité de Christophe Bouchet était arrivée après plusieurs années de réflexion à un projet commun avec le CHU de Tours. L’idée : mutualiser les besoins en créant une structure commune opérationnelle pour 3 millions de repas par an (moitié pour la ville, moitié pour l’hôpital) régie par un GIP (Groupement d’Intérêt Public) détenu par les deux entités publiques. Un projet qui aurait dû voir le jour d’ici 2023 à Chambray.

Un projet abandonné depuis par la nouvelle majorité d’Emmanuel Denis qui préfère conserver une cuisine centrale municipale avec comme objectif « de travailler sur l’éducation au goût et à l’alimentation. » Pour l’heure, on ne connaît que les contours de ce nouveau projet, la municipalité étant en train de concerter les écoles, les parents d’élèves, afin de définir précisément le cahier des charges, l’adjointe à l’alimentation Alice Wanneroy l’affirme, la nouvelle cuisine centrale sera prête fin 2024, début 2025. Son coût estimé : 12 millions d’euros. La majorité d’Emmanuel Denis vient d’ailleurs d’inscrire 10 millions d’euros dans les autorisations de programme pluriannuelles de son budget.

Ce changement de projet est un mauvais signal pour Christophe Bouchet. L’ancien maire ne se montre pas tendre avec l’adjointe en charge du projet évoquant « un caprice qui coûte cher aux Tourangeaux. » Pour ce dernier, le choix du GIP avait plusieurs avantages : celui d’avoir un site tout trouvé à Trousseau dans le cadre de la rénovation de l’hôpital, cela permettait à la ville d’être pilote au niveau national, de réaliser des économies d’échelle, mais surtout cela évitait de faire supporter à la ville l’investissement de la nouvelle structure, alors même qu’elle reste fortement endettée (201 millions d’euros de dettes).

Un sujet qui ne manquera pas d’agiter les débats ce lundi en conseil municipal…

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