3 questions pour comprendre le plan Logement d’Abord mis en place à Tours

Un programme soutenu par le gouvernement.

On a appris la nouvelle vendredi 29 janvier : Tours fait partie des 23 villes retenues par le gouvernement pour la mise en place du plan Logement d’Abord. 23 communes en bénéficiaient déjà depuis 2020, l’Etat double donc la mise avec une enveloppe totale de 15 millions d’€.

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C’est quoi le plan Logement d’Abord ?

Si on prend strictement le jargon gouvernemental, voici la définition : « Le plan vise à orienter rapidement les   personnes sans domicile de l’hébergement vers un logement durable, grâce à un accompagnement adapté, modulable et pluridisciplinaire. Le Logement d’abord, en insistant sur la priorité donnée au logement comme condition première à l’insertion, choisit de mettre en valeur les compétences des personnes. »

En clair, cela signifie que les personnes sans domicile fixe passent un peu de temps en hébergement d’urgence (foyer, hôtel) mais que très vite on fait en sorte de les orienter vers un appartement ou tout autre dispositif d’accompagnement sur le long terme. Leur logement personnel plutôt qu’un dispositif temporaire qui s’éternise.

 

Concrètement comment ça se passe ?

Le plan Logement d’Abord implique plusieurs acteurs : Centre Communal d’Action Sociale de la ville de Tours, bailleurs sociaux (comme Tours Habitat) ou les associations de lutte contre le sans abrisme (on peut citer la Croix Rouge, l’Entraide Ouvrière, Emergence…). L’idée c’est de mobiliser des moyens humains et financiers pour repérer les personnes à la rue qui peuvent et veulent bénéficier de ce type de dispositif, mettre des logements à disposition avec une garantie d’emprunt de la part de la municipalité, prévenir les expulsions en renforçant l’aide des personnes qui ne peuvent pas bénéficier du fonds de solidarité logement.

« Localement, les services de l’État accompagnent l’ambition de la commune, et ce partenariat intègre de façon exemplaire l’ensemble des acteurs des secteurs de l’hébergement et de l’habitat. Cette désignation va permettre à la ville de Tours de bénéficier d’un soutien financier, notamment par des crédits issus de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, et viendra nourrir les politiques locales de l’habitat et de l’action sociale » explique-t-on à la mairie et à la préfecture.

 

Qu’est-ce que ça va changer ?

« La ville de Tours se félicite d’être retenue pour la mise en œuvre de ce plan ambitieux permettant de répondre aux urgences, et de garantir des solutions dignes, durables et sûres aux personnes à la rue et aux habitants les plus précaires. Grâce à ces moyens supplémentaires, nous pourrons mettre en place des mesures dont l’efficacité est connue en travaillant à la fois sur la mobilisation des logements et l’accompagnement des publics » réagit l’adjointe au maire chargée du logement à Tours Marie Quinton.

« La démarche de la ville de Tours rejoint parfaitement le travail mené par les services de l’État, et la période de crise sanitaire et ses impacts économiques et sociaux renforcent les besoins de tels dispositifs d’accès de la rue au logement » commente-t-on à la préfecture. L’idée est donc d’augmenter encore l’enveloppe de 12 millions d’€ utilisée pour l’hébergement d’urgence en Indre-et-Loire et le dispositif de 800 places actuellement mobilisées 24h/24 dont 546 en logements durables (+41 en un an selon les services de l’Etat).

On verra dans les prochains mois quelles applications concrètes débouchent de cette distinction et quelle enveloppe est dévolue au programme tourangeau.

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