Variant anglais du coronavirus : pour l’instant, 4 cas confirmés en Indre-et-Loire

Cette nouvelle souche circulerait moins ici que dans le reste du pays.

« On assiste à une progression lente de l’épidémie. On ne sait pas si c’est un plateau ou si ça va augmenter » : alors que tout le monde se demande si on va conserver le couvre-feu à 18h plusieurs semaines ou subir un nouveau confinement d’ici peu, voici l’analyse de la situation épidémique par la directrice du CHU de Tours. Ce jeudi, Marie-Noëlle Gérain-Breuzard recensait une soixantaine de patients Covid dans ses différents services dont une moitié en réanimation. En ce moment, 20% des 800 personnes qui se présentent aux urgences chaque semaine viennent pour une suspicion de cas Covid (c’était 15% en décembre). Cela dit, une partie n’a rien et au final seule une petite proportion reste à l’hôpital.

Alors que penser de tout ça ? « Nous sommes attentifs à l’ensemble des évolutions » poursuit la patronne de l’hôpital tourangeau, qui surveille par exemple la circulation dans le département voisin du Cher. Si pour l’instant le CHU n’accueille pas de patients venus d’ailleurs en réa, ça arrive assez régulièrement (en provenance d’Orléans, par exemple). « Nous n’avons plus beaucoup de marge, il ne faudrait pas que l’on voit arriver trop de patients au risque d’amputer le traitement d’autres maladies » souligne le Pr Frédéric Patat, président de la communauté médicale d’établissement.

Un vaccin Pfizer à priori efficace face au variant

D’autant que les moyens humains sont limités… Pour faire face à la crise, le CHU a embauché 200 personnes en renfort (pour gérer l’accueil ou les appels, par exemple) « mais on ne peut pas envisager le recrutement de centaines d’infirmières ou de docteur pour gérer la crise. Nous devons faire avec nos ressources » tranche Marie-Noëlle Gérain-Breuzard.

Avec un tel contexte, la potentielle expansion du variant anglais du coronavirus préoccupe… Certains spécialistes estiment que ça deviendra la souche dominante en France d’ici la mi-mars alors que pour l’instant c’est environ 1% des cas positifs. « On est à moins à Tours avec 4 cas identifiés » souligne Louis Bernard, le chef du service des maladies infectieuses du CHU. Le 1er remonte à fin décembre pour un homme qui revenait du Royaume-Uni, il y en a également eu 2 à l’EHPAD Debrou de Joué-lès-Tours.

Cela dit, il faut préciser que la recherche de ce variant n’est pas systématique : « Un jour donné on prend un certain nombre de prélèvements et on regarde quel est le taux de variants » éclaire Louis Bernard. Ces analyses réalisées régulièrement se font en partenariat avec l’institut Pasteur. « Ce que l’on craint c’est que la virulence augmente mais pour l’instant, si ce variant est plus transmissible, il est identique au virus habituel en ce qui concerne sa morbidité » avance le spécialiste. De son côté, l’infectiologue Zoha Maakaroun se veut rassurante : les premières études montrent que le vaccin Pfizer est aussi efficace sur cette souche du virus. Elle précise tout de même que même après ses injections « il faut poursuivre les gestes barrières car cela prendra du temps avant de savoir si le vaccin protège de la transmission à d’autres personnes. »

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