Port du masque pour les enfants : « Ça pose plus de problèmes que ça en résout »

On manifestait contre la mesure ce samedi à Tours.

Pour cause de froid glacial il fallait du courage, en tout cas une grosse motivation, pour venir manifester ce samedi Place Jean Jaurès. Le collectif « Épargnons nos enfants 37”, appuyé au niveau national par les associations “Enfance et liberté” et “Parents 2021” appelait à protester contre le port du masque obligatoire pour les enfants, en particulier à l’école primaire. Un collectif de parents largement composé de mamans, qui défendaient un plus grand discernement dans la politique sanitaire nationale.

Au milieu de la cinquantaine de manifestants, Marion est kinésithérapeute et organisatrice de la manifestation :

“Nous constatons de nombreux effets nocifs du masque chez les enfants : maux de tête, malaises, problèmes de concentration, problèmes dermatologiques, difficultés de communication.Les enfants ne peuvent plus s’approcher, se toucher, se faire un câlin. »

Pour beaucoup, le problème est autant social que médical. Le port du masque est vu comme inefficace, le respect des gestes barrières et l’utilisation correcte du masque étant difficiles pour les tout petits. Institutrice, Céline constate que “les masques sont mal portés, mis dans les poches, humides au bout de quelques heures. On demande aux enfants d’enlever leurs lunettes embuées, du coup ils ne peuvent plus lire le tableau, ils sont moins concentrés. Au final, ça pose plus de problèmes que ça en résout. »

Ambiance de carnaval, enfants en tête, masques sanitaires doublés de masques vénitiens pour certains : le groupe défile joyeusement Rue Nationale, pour faire connaître sa cause positivement. On s’arrête très symboliquement sur la Place de la Résistance, pour terminer devant la Préfecture.

Cette résistance, une part significative des personnes présentes la revendique, certains en affichant des positions anti-masques plus radicales. Pêle-mêle, on s’insurge contre le manque de contact humain lié aux mesures sanitaires, des mesures gouvernementales mal expliquées, les lois liberticides. Pour une frange de manifestants, derrière le défense des enfants, c’est aussi l’occasion de dénoncer la “dictature sanitaire”,” l’interdiction de la chloroquine”, et “la censure du discours des professeurs Raoult et Perrone”.

Une occasion pour Marion, débutante dans l’organisation de manifestation, de constater le clivage entre les intentions initiales de son action qu’elle voulait nuancées, et les positions plus radicales qui rejoignent son mouvement.

Pascal Montagne

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