Contre la loi sécurité globale : à Tours, 800 personnes pour l’Acte 2

Moins que la semaine dernière mais ça reste une mobilisation conséquente.

La mobilisation contre la loi sécurité globale en cours d’examen par le parlement continue. Une semaine après une première mobilisation qui a rassemblé près de 4 000 personnes dans les rues du centre de Tours, nouvel appel à descendre dans la rue ce samedi 5 décembre. Moins suivi mais tout de même assez conséquent.

Pêle-mêle au départ de la Place Jean Jaurès : des Gilets jaunes, les syndicats Sud Solidarité, la Confédération Paysanne, Force Ouvrière… Le Parti Ouvrier Indépendant, Extinction Rébellion, Lutte Ouvrière, le Parti Communiste, Les Verts, Attac, NPA, Greenpeace, La France Insoumise ou les mouvements antifascistes.. Les profils de manifestants étaient très divers, tant dans l’âge que dans les professions exercées. 

Au total cela donne près de 800 personnes dans le défilé avec un seul slogan en commun : “Darmanin démission”, en référence au ministre de l’intérieur qui porte le texte et qui cristallise les critiques (il était auditionné lundi à l’Assemblée Nationale) .

Au cœur des revendications : la demande du retrait d’une loi jugée liberticide, qui pourrait déboucher sur des abus de la part des forces de l’ordre. Et si le gouvernement a promis de réécrire l’article 24 qui fait polémique parce qu’il encadre la diffusion d’images d’interventions de police ou de gendarmerie, ça ne suffit pas aux yeux des personnes présentes qui demandent bien un retrait complet du projet.

La plupart des personnes que nous avons interrogées jugent la police comme structurellement violente, trop peu formée, et ayant une réponse armée systématique. Beaucoup reconnaissent néanmoins qu’il ne faut pas généraliser. Exemple avec Elise, étudiante à l’école de journalisme de Tours : pour elle les violences policières, pointées par la Ligue des Droits de l’homme et l’ONU, doivent être sanctionnées. Néanmoins elle précise :

“Je ne suis pas vraiment fan des slogans du type “tout le monde déteste la police”, j’estime que beaucoup de policiers font un travail légitime et qu’il ne faut pas généraliser.”

Pour Bertrand Renaud, adjoint à la ville de Tours et issu de la France Insoumise, « La police c’est un bien commun, un service public, mais aujourd’hui il est très mal utilisé par le pouvoir, essentiellement façon coercitive. » L’élu plaide pour une police de proximité, qui construit un vrai lien social, gère les incivilités, n’est pas déconnectée du citoyen. “La sécurité oui, le sécuritaire non”. Dans ce cadre, la municipalité prévoit le recrutement de 10 policiers municipaux dans son programme.

Au-delà du thème des violences policières, c’est aussi la gestion de la crise sanitaire, la déconnexion des élites, la réponse sécuritaire systématique qui étaient pointées du doigt dans ce cortège multi-combats. Une manifestation qui s’est déroulée dans le calme. 

Pascal Montagne

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