Vaccin anti-Covid : des tests dans quelques semaines au CHU de Tours

L’hôpital est en première ligne pour trouver un antidote face au nouveau coronavirus.

Calmer l’épidémie de Covid-19 ça passe par plusieurs solutions : ne pas tomber malade en appliquant les gestes barrière, trouver des traitements efficaces, développer un vaccin. Le CHU de Tours est impliqué dans tous ces processus en relayant les messages de prévention, en participant à des projets de recherche sur les médicaments efficaces contre ce nouveau coronavirus et en s’impliquant dans le processus de test d’un potentiel antidote préventif.

Mi-octobre, l’hôpital tourangeau relayait un appel national dans le but de trouver des volontaires pour participer aux essais d’un candidat-vaccin, c’est-à-dire une formule développée par un laboratoire et testée sur l’être humain pour déterminer si elle est efficace. 25 000 personnes étaient recherchées dans toute la France et environ 300 pour l’Indre-et-Loire. Les candidatures ont été très nombreuses dans tout le pays, y compris pour notre département « on a presque le nombre nécessaire mais on en cherche toujours » explique le chef du service des maladies infectieuses, le Pr Louis Bernard.

Des tests dès fin novembre, au plus tard en janvier

En effet, expérimenter un vaccin ça nécessite d’avoir recours à des personnes d’âge différents, et de profil différents (en bonne santé ou ayant déjà certaines pathologies). Objectifs : tester l’efficacité du vaccin mais aussi étudier ses potentiels effets secondaires.

Selon le Professeur Louis Bernard, les essais de vaccins à Tours devraient débuter « fin novembre ou alors en janvier ». Tout dépend de l’avancée des travaux des laboratoires.

Comme pour les essais de traitements, deux groupes de volontaires seront constitués : le premier recevra le vaccin, l’autre se verra injecter ce qu’on appelle un placebo, c’est-à-dire un produit sans aucun effet. Bien sûr, les patients ne sauront pas dans quel groupe ils se trouvent. Ensuite, « on compte le nombre de cas de Covid chez les personnes qui ont reçu le placebo et dans le groupe qui a reçu le vaccin » précise Louis Bernard. Le suivi des volontaires est très régulier, notamment via des analyses sanguines.

Une concurrence entre hôpitaux

Si des formules potentiellement efficaces pour protéger du Covid ont été établies moins d’un an après l’apparition de la maladie c’est, selon Louis Bernard, parce qu’on ne part pas de zéro : « Développer un nouveau médicament ça prend 10 à 15 ans. Pour le vaccin, on utilise un processus que l’on connait bien. On prend une partie inactive du virus que l’on incorpore dans la formule d’un vaccin déjà connu, par exemple celui qu’on utilise contre le tétanos. » La « recette » est donc simplement modifiée pour immuniser contre une nouvelle maladie mais il faut quand même la tester pour éviter toute contre-indication.

Le fait que Tours soit choisi comme centre d’expérimentation est vu par une bonne nouvelle par le CHU car peu d’hôpitaux peuvent prétendre retenir ainsi l’attention des laboratoires. « Il y a une concurrence entre les centres. Le premier qui peut remplir les objectifs est sélectionné » commente le chef du service des maladies infectieuses. Dans le passé, l’hôpital tourangeau a déjà travaillé sur d’autres maladies comme Ebola.

Si vous souhaitez participer aux tests du vaccin contre la Covid-19, les infos sont dans notre article précédent. Certains volontaires ne seront jamais appelés car leur profil ne correspond pas forcément à ce que recherchent les équipes médicales.

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