Face à face tendu entre anti-PMA et pro-PMA pour tous à Tours

Pendant deux heures les manifestants se sont fait face…

Le face à face a été tendu. Autour de 11h ce samedi matin, militants anti-PMA et militants pro-PMA pour tous se sont opposés autour des Halles de Tours.

Environ 300 personnes de chaque côté, un cordon de policiers au milieu, les passants allant faire leur marché aux Halles, ont été bousculés dans leurs habitudes ce samedi matin. Comme un peu partout en France, le mouvement « Marchons enfants ! », suite du mouvement « La Manif pour Tours », avait annoncé une manifestation à Tours pour dénoncer la loi bioéthique et notamment l’ouverture de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) aux couples de lesbiennes et aux célibataires. Face à eux, les militants favorables à la PMA pour tous avaient décidé d’appeler à une contre-manifestation.

Pendant une heure trente, les deux cortèges se sont donc fait face tout juste séparés par un cordon de policiers, tentant d’éviter les affrontements directs. Vers 12h, les manifestants anti-PMA ont finalement changé leur itinéraire face à l’impossibilité d’avancer. Contournant les Halles par la rue Clocheville, ils se sont rendus rue Nationale puis place Anatole France, toujours suivis par les militants pro-PMA, bien décidés à ne pas les laisser manifester tranquillement.

A noter que rue Nationale quelques bousculades et coups ont été échangés rapidement, avec en première ligne des militants anti-PMA proches des mouvements identitaires. Les liens entre l’extrême-droite et les émanations de la Manif pour Tous et des mouvements anti-pma sont parfois étroits, ainsi ce samedi dans les rues de Tours, outre quelques militants s’affichant comme tel, l’élu régional du Rassemblement National Stanislas de Ruffie était par exemple présent dans les rangs anti-PMA, écharpe d’élu régional autour du cou.

Toujours côté élu, mais côté défenseur de l’égalité des droits, l’adjoint au maire de Tours, Bertrand Renaud était présent pour observer les événements, prenant même la parole autour des Halles pour tenter de calmer les tensions qui grandissaient. Il faut dire que cette manifestation anti-loi bioéthique se tenait alors que dans la semaine le drapeau arc-en-ciel affiché sur l’Hôtel de Ville de Tours avait été volé et découpé en lambeaux. Un acte revendiqué sur les réseaux sociaux par des militants d’extrême-droite et pour lequel la Ville de Tours mais aussi le Centre LGBTI de Touraine ont porté plainte.

Quelques jours après cet épisode, pour les militants proches du mouvement LGBTI il était ainsi inconcevable de ne pas défendre leurs droits et de montrer leur visibilité face aux mouvements conservateurs.   

MG

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