Covid-19 : Dans les coulisses du centre de dépistage au CHU de Tours

Il est installé au fond de l’hôpital Bretonneau.

C’est un bâtiment sans nom, construit sur la partie sud du site de l’hôpital Bretonneau de Tours. Il y a quelques années, on l’avait déjà visité au moment de l’ouverture d’un centre d’hébergement d’urgence. Après une dizaine de jours de travaux, il a une nouvelle affectation : centre de dépistage Covid-19. Personne ne sait combien de temps elle restera en vigueur. Ce qui est sûr, c’est que cette installation « en dur » était devenue indispensable dans la gestion de l’épidémie. A la fin de l’été, il y avait jusqu’à 2h30 de queue pour se faire tester au CHU, le dispositif n’était pas adapté à la forte affluence, les effectifs pas assez nombreux, les personnes prioritaires ou fragiles pas assez vite prises en charge.

Désormais tout est rentré dans l’ordre. Officiellement ouvert le 21 septembre, le nouveau centre d’exploration clinique est parfaitement opérationnel avec une vingtaine de personnes qui se relaient de 8h10 à 17h30 du lundi au vendredi. Des effectifs intérimaires qui pourraient être pérennisés. Parmi eux on trouve notamment 8 infirmières.

Alors comment ça se passe pour les patients ? On arrive à pied ou en voiture sur un parking spécial disposant d’une quarantaine de places (tout est fléché depuis l’entrée de l’hôpital sur le Boulevard Tonnelé). Première étape : l’accueil par des services civiques, sachant que plusieurs files d’attente sont disponibles (cas symptomatiques, cas contact, personnes fragiles). Des chaises ont été installées pour les personnes qui ne peuvent pas rester debout très longtemps. Les patients qui doivent subir une opération dans les 48h et à qui on demande un test par précaution sont également prioritaires.

Après avoir emprunté une rampe d’accès adaptée aux personnes à mobilité réduite, on se désinfecte les mains et on s’installe en salle d’attente. Evidemment, le port du masque est obligatoire. La visite dure environ une demi-heure comprenant un entretien au secrétariat pour faire le point sur votre situation puis le test en lui-même (un test PCR ? avec l’insertion d’un écouvillon dans votre nez). Toutes les 2h, les prélèvements sont envoyés vers le service de virologie pour fournir les résultats le plus rapidement possible : en général 24h, au plus tard 48h. Quand ils arrivent vous êtes prévenus par SMS, puis il suffit de vous rendre sur Internet pour découvrir le verdict.

Ces derniers temps, le centre d’exploration clinique de Bretonneau a reçu environ 200 personnes par jour, deux fois moins que lors du pic de consultation de début septembre, mais 3 fois plus qu’en août quand il y avait à peine 80 tests par jour. Comme on peut venir sans rendez-vous et sans ordonnance, n’hésitez pas à vous y rendre surtout si les laboratoires privés sont saturés. D’ici quelques jours, le dispositif devrait être complété par un drive sur le site du CHU Trousseau à Chambray. Il sera installé près des urgences et du lieu d’atterrissage de l’hélicoptère des secours.

L’objectif est d’accompagner la stratégie du gouvernement qui est de réaliser un maximum de tests pour identifier les personnes infectées. Le CHU de Tours en analyse environ 500 par jour mais il peut aller jusqu’à 2 000 si besoin en sollicitant jour et nuit une grosse machine chinois que l’Etat a acheté en début d’année et qu’il a mis à la disposition de l’hôpital pendant deux ans. Y sont étudiés les prélèvements faits sur place mais aussi ceux des autres hôpitaux d’Indre-et-Loire, parfois des hôpitaux de l’Indre et du Loir-et-Cher voire d’entreprises privées qui n’arrivent plus à faire face à la demande.

Olivier Collet / Photos : Pascal Montagne

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