Elles ont fait 58 000 masques ! Les Couturières Masquées ont plein de projets pour l’après-coronavirus

Notamment pour les enfants hospitalisés.

C’est un élan collectif bénévole qui a aidé bien des Tourangelles et des Tourangeaux à sortir en se protégeant des risques de contamination. Les Couturières Masquées du Centre-Val de Loire ont réalisé 58 000 masques en un peu plus de 2 mois. 180 personnes se sont relayées à l’atelier de la salle des fêtes de La Riche, 250 ont travaillé à domicile. Le collectif ne compte pas s’arrêter là. Sa co-fondatrice Mélanie Bresson revient sur cette aventure incroyable et nous dévoile ses projets d’avenir…

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Vos masques ont tous trouvé preneur ?

Absolument, et on a eu des remarques de couturières qui trouvent que c’est plus difficile d’arrêter de faire des masques que d’arrêter de fumer ! Pour la plupart elles n’avaient jamais cousu, elles ont acheté leur machine pendant le confinement et c’est devenu une addiction.

Ce qui donne envie de faire perdurer cet élan ?

Il le faut. Il y a eu tellement d’amour autour de ce projet qu’on ne pouvait pas le laisser mourir. Aujourd’hui on fait des masques mais dans l’avenir on a d’autres projets autour du zéro déchet (lingettes démaquillantes, sacs à vrac, sopalin). Ensuite, il y a les personnes qui doivent porter un masque même en dehors des périodes d’épidémies comme les enfants des services oncologiques qui vivent avec à l’année. Il nous tient à cœur de pouvoir leur créer des masques sympas, ou des blouses colorées. Pourquoi pas ajouter des capes. Ces services sont très froids et on veut leur redonner de la couleur. Cela nous tient beaucoup à cœur.

Quel est le sentiment qui anime l’équipe aujourd’hui ?

Les couturières aiment se sentir utiles, elles ont été très efficaces et s’en sont rendu compte au-delà de leurs espérances. J’ai beaucoup entendu, au début, « Oh ! Mais moi je ne sais rien faire. » C’est pas grave ! Pour certaines il a suffi de quelques heures pour apprendre. Aujourd’hui les Couturières Masquées ont le masque sur le nez, demain ce sera sur les yeux comme des super héroïnes. On en a besoin.

Ce projet va forcément nécessiter un plan financier…

Tout le temps du confinement, on s’est fait la promesse de distribuer des masques gratuitement. Il fallait agir. On ne plus le faire maintenant et on transforme notre modèle pour pouvoir commercialiser – à petits prix – des masques qui permettront d’acheter les matières premières. Pourquoi pas des salaires par la suite. On veut aussi lancer le concept du masque suspendu, comme un café (une personne achète un masque et en paye un deuxième qui sera remis à une personne sans grands moyens financiers, ndlr). Cela nous permettra de poursuivre les distributions gratuites. Tant qu’on aura besoin de nous et besoin de masques on sera là.

Où allez-vous travailler ?

On gardera les couturières confinées et on a trouvé un local dans le quartier Giraudeau. On u lance notre activité ce samedi 30 mai. On travaille aussi la transformation de notre collectif en association.

Personnellement, qu’est-ce que vous retenez de cette aventure ?

Plus on est de fous plus on coud ! Cette aventure c’était comme un petit colibri : chacun a apporté son aide, on a réussi à faire un torrent de bonheur et de bienveillance. C’est tellement beau de voir des gens de tous milieux unis pour une même cause.

Rappelons que les Couturières Masquées ont récemment lancé une campagne « Un masque, sinon rien » et vous invite à leur envoyer des photos dénudées… mais avec un masque sur le visage. Pour les rejoindre en tant que bénévole, vous trouverez toutes les infos sur le groupe Facebook Les Couturières Masquées du Centre-Val de Loire.

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