TOURS : L’étonnante découverte des archéologues dans le quartier des Casernes

Des corps enterrés sans leur tête.

« Une série de tombes atypiques » : voilà ce que vient de découvrir l’INRAP, l’institut chargé de mener des fouilles archéologiques sur le site des Casernes Beaumont-Chauveau de Tours. On le savait, ce secteur de l’ouest de la ville est chargé d’histoire puisqu’il y a près de 1 000 ans on y trouvait une abbaye. Avant d’y construire un nouveau quartier avec plus de 500 logements, il était donc indispensable de sonder le sous-sol afin de voir ce qu’il restait du passé, et si certains vestiges méritaient d’être conservés voire préservés en l’état. Le travail a débuté en septembre et après deux mois sur place, les archéologues sont en mesure de présenter un premier bilan de leurs travaux.

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« La fouille menée actuellement par l’Inrap recouvre des vergers, des jardins et une partie des cimetières de l’ancienne abbaye (…) ainsi qu’un ensemble funéraire » peut-on lire sur le site de l’institut. Associés au Conseil Départemental d’Indre-et-Loire, ses techniciens ont mis au jour 50 fosses « particulièrement bien organisées » mais éloignées des autres lieux d’inhumation de la zone.

« Plusieurs de ces fosses présentent des anomalies, certaines avec sépultures multiples comprenant entre deux à cinq individus dont certains ont été inhumés sans leur crâne ou avec des traces de découpes de ce dernier (crâne scié probablement lié à une autopsie ou à des exercices de l’école de médecine). »

« La population inhumée correspond majoritairement à des adultes ou de grands adolescents, mais deux individus plus jeunes viennent d’être mis au jour » indique encore l’INRAP sur son site Internet sans dater précisément la date de décès de ces personnes. Elle pourrait néanmoins être comprise entre 1866 et 1913. « Il sera donc intéressant de s’interroger sur le devenir des résidus de dissections de l’école de médecine qui a été créée à l’hôpital Bretonneau à partir de 1841. Reste aussi à savoir pourquoi une rangée de tombes a été affectée à l’inhumation de corps complets ou quasi-complets et une autre à des sépultures incomplètes et/ou composites » poursuit l’article.

Outre ces mystères, les archéologues s’intéressent également à 80 autres tombes qui semblent beaucoup plus anciennes. Ils ont par exemple trouvée une pièce de monnaie qui remonterait au IXe siècle, dans les années 810 à 840, quand l’abbaye n’existait pas encore (elle a été érigée en 1002 et détruite en 1790).

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