Et l’entreprise va augmenter sa flotte.
A-t-on vraiment besoin d’une voiture au quotidien quand on vit et qu’on travaille dans l’agglomération de Tours ? Pour certaines personnes la réponse est oui, pour d’autres non. Entre le bus, le tram, la marche et le vélo, on peut potentiellement se débarrasser d’un véhicule. Mais comment faire si on a un rendez-vous à Manthelan, un meuble à récupérer à Chambray-lès-Tours ou une envie folle d’un week-end à Lamotte-Beuvron ? Dans ces 3 cas, la voiture est souvent le moyen de transport le plus pratique. Cela dit, si ce genre de situation se produit ponctuellement, pas indispensable d’en avoir une au garage en permanence, de quoi économiser – notamment – les frais d’assurance.
C’est pour ce type d’usage qu’on a inventé l’autopartage : des voitures disponibles dans des stations prédéfinies, à utiliser uniquement quand on en a besoin. Dans ce domaine, on pense forcément au fiasco d’Autolib à Paris qui adisparu. Mais à Tours, on a aussi un service : Citiz. Après avoir failli disparaître, il reprend de la vigueur.
Dans une newsletter transmise à ses abonnés début septembre, l’entreprise forte d’un réseau de 1 400 voitures en France annonce que 14 véhicules sont désormais disponibles à Tours, contre 12 auparavant. Les deux petites nouvelles sont des Clio Break de Renault basées à Jean Jaurès et dans le Vieux-Tours. Et au printemps 2020, l’ensemble de la flotte tourangelle sera neuve avec des Twingo, Yaris hybride, Kangoo et même des véhicules 7 places. Objectif : répondre aux besoins des utilisateurs qui font en moyenne 70km avec les véhicules qu’ils empruntent :
« Notre location moyenne dure 8h. Citiz, ce n’est pas la voiture qu’on prend pour faire 500m en ville. Le profil type de nos usagers sont des gens qui marchent, font du vélo ou prennent les transports et qui peuvent se séparer de leur première ou deuxième voiture. En revanche, ils ont besoin de véhicules pour une course, un rendez-vous professionnel ou des vacances. C’est une utilisation quand on ne peut pas faire autrement, pour plusieurs dizaines de kilomètres et pour plusieurs heures. D’où la proposition de véhicules plus larges adaptés au transport de gros objets ou aux vacances en famille. »
Nicolas Guenro, directeur général pour Citiz à Bordeaux.
A Tours, Citiz revendique 800 utilisateurs (particuliers et entreprises) avec une activité en hausse de 12% en 2019 : « On a réussi à maintenir le service grâce à nos progrès sur l’inscription en ligne, la gestion du service à distance ou le recours à des prestataires locaux » explique Nicolas Guenro qui envisage déjà un nouvel ajout de véhicules d’ici quelques mois. L’entreprise discute également avec des acteurs de l’immobilier pour installer des stations d’autopartage directement en bas des immeubles : « L’idée c’est que vous puissiez devenir locataire et propriétaire avec ce service directement au pied de votre appartement. »
Olivier Collet