Comment les bateaux de Boutavant s’adaptent au faible niveau de la Loire

L’un d’eux reste à quai.

De plus en plus de sable… De moins en moins d’eau… La Loire est particulièrement basse cette année à Tours. Pas encore officiellement en alerte selon les cartes de la préfecture d’Indre-et-Loire, le fleuve est tout de même clairement concerné par la sécheresse. Cette semaine, la société Naviloire qui appareille à Rochecorbon – et dispose d’un grand bateau pour les touristes – a annoncé qu’elle suspendait les promenades avec cette embarcation car le niveau d’eau n’était pas assez haut (même pas 45 cm).

Un peu plus en aval, Boutavant est également préoccupée par la situation. L’association qui compte trois bateaux pour autant de salariés propose des balades au départ du Pont de Fil ou de la guinguette. Brice Fournier nous indiquait ce vendredi que le plus grand bâtiment dont il dispose ne peut plus voguer : « on a toujours deux bâtiments qui peuvent circuler. Un de 12 places à la guinguette tous les jours et un de 30 places au départ du Pont de Fil pour le week-end. »

Selon le professionnel, un niveau aussi bas c’est du déjà vu, mais pas à cette période mi-juillet :

« ce niveau-là est plutôt atteint mi-août. Il n’y a pas vraiment eu de crue cet hiver donc on observe de gros dépôts de sable qui bougent peu. Et c’est plus ça qui nous pose problème que le manque d’eau en lui-même. »

Parmi ces bancs de sable, le plus visible se situe juste en face de la guinguette principale, près de l’Île Simon :

« l’hiver et le printemps ont été très secs. Donc les bancs de sable ont grossi et ne se sont pas fait grignoter par les crues. A terme il va falloir surveiller tout ça et nécessiter que l’on aménage notre embarcadère pour continuer à travailler. Il faudrait aussi voir avec les services de l’Etat pour obtenir l’autorisation de déplacer du sable avec des moyens techniques et ainsi dégager un peu la zone. Mais on peut encore espérer que cela se dégage naturellement pendant une crue. On est obligé d’attendre. »

Et Brice Fournier de conclure qu’il ne se souvient pas d’avoir vu un hiver avec aussi peu de remontées d’eau : « on est obligé de composer avec » indique-t-il.

Quant à la fréquentation des bateaux – estimée à 25 000 personnes dans l’agglomération sur une année complète – elle est plutôt calme ces dernières semaines. Selon Boutavant « ce n’est pas lié au faible niveau de la Loire, ça doit venir d’autre chose. » Le nombre de passages est d’ailleurs comparable à 2018.

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