Travaux, budget, écologie… Tout ce qu’il faut savoir sur la nouvelle chaufferie au bois de Tours

Elle commencera officiellement à fonctionner en octobre.

Une chaufferie biomasse est en cours de construction à l’Ouest de Tours, dans la zone du Menneton. Chaufferie biomasse ? Il s’agit d’un bâtiment dans lequel on brûle du bois (et un peu de pépins de raisin) par dizaines de tonnes pour alimenter en chaleur toute une partie de la ville. En gros, une cheminée géante qui dispatche la chaleur dans des tuyaux afin d’atteindre les radiateurs. Joué-lès-Tours a la sienne depuis quelques mois (on l’avait visité en avant-première pour un article sur 37 degrés), Saint-Pierre-des-Corps est également équipée mais pas Tours Ouest. Ce manque sera bientôt réglé.

Le chauffage au bois est présenté en ce moment comme l’une des solutions les plus écolo pour chauffer une ville. Mieux que le gaz ou le fuel. Tours Métropole affirme que la chaufferie en cours de construction au Menneton permettra d’éviter l’émission de 19 210 tonnes de CO2 par an une fois qu’elle fonctionnera à plein régime, donc en 2023. C’est l’équivalent de 17 400 Renault Clio qui parcourent 10 000km par an.

Qui va pouvoir bénéficier de cette chaufferie ? Déjà tout le site de l’hôpital Bretonneau, ce sera même l’un des premiers à être raccordé au réseau. L’hôpital Clocheville aussi. Ou encore les sites de l’Université (les Tanneurs, le Plat d’Etain, la fac de médecine et son antenne de La Riche. A cela il faut ajouter l’Hôtel de Ville de Tours Place Jean Jaurès, des écoles, des logements sociaux et à terme le futur quartier Plessis-Botanique de La Riche (1 400 ogements) et celui des Casernes Beaumont-Chauveau (au moins 500 logements). Tout compris ça représente l’équivalent de 10 000 logements, dont 30% rien que pour le CHU.

Un projet à 21 millions d’€

Lancé il y a près de 3 ans, ce projet de chaufferie biomasse est porté par une filiale du géant énergétique Engie à qui Tours Métropole a confié la gestion du système pour 23 ans via une délégation de service public. La construction de la centrale et la création de 17km de tuyaux sous la ville va coûter 21 millions d’euros, avec 9 millions d’euros d’aides (prêts et subventions). L’agglomération n’investit pas dans ce projet, d’où la gestion laissée pour près d’un quart de siècle à Engie qui se remboursera avec le prix du chauffage (autour de 60€ TTC le MW/h).

Concrètement, le bâtiment sera capable de brûler 27 000 tonnes de bois par an + 1 000 tonnes de pépins de raisin soit l’équivalent de 3 camions par jour. Au cas où (surconsommation électrique, pénurie de bois…), 3 chaudières à gaz seront disponibles. Et le bois, il va venir d’où ? « 100km à la ronde » promet Engie, assurant par ailleurs que la ressource forestière – qui a tendance à s’accroître ces dernières années – est largement suffisante. On apprend au passage que les arbres coupés sont disséminés un peu partout dans les forêts : on ne rase pas toute une parcelle pour embarquer les troncs sur un camion.

Les travaux de construction du réseau vont débuter en mars avec la pose de 8km de tuyaux d’ici la fin de l’année, puis 17km à l’horizon 2023. Les chantiers devraient perturber la circulation dans l’Ouest de la ville selon le plan suivant (mais les rues ne seront pas nécessairement coupées, ou alors pas trop longtemps nous promet-on) :

 

Une fois construite, la chaufferie du Menneton devrait employer 4 personnes. A noter que 105 sous-stations relais seront aménagées pour rendre le réseau efficace. Le raccordement de logements privés sera également possible, des demandes ont déjà été formulées comme Les Ilots à La Riche.

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