En 2018, le stationnement payant a rapporté 4,9 millions d’€ à Tours

Sans compter les amendes.

On remet une pièce dans la machine, il est grand temps de reparler du stationnement payant à Tours.

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Rappel des faits : début 2018, la ville change son système pour appliquer une nouvelle loi votée par le Parlement. Désormais, les communes ont totalement la main sur le dispositif. Les amendes de 17€ pour stationnement non payé sont remplacées par un Forfait Post Stationnement (FPS). La municipalité tourangelle en profite pour augmenter le tarif de la pénalité qui passe à 25€, ou 20€ si on s’en acquitte sous 48h. S’ajoutent à cela l’arrivée de nouveaux horodateurs, une hausse des prix des places dans les rues (+10 centimes par heure) et le transfert du contrôle des tickets à une société privée.

Trop de changements d’un coup ! Entre les automobilistes qui n’arrivent pas à utiliser l’horodateur et ceux qui se font verbaliser alors qu’ils n’ont pas eu le temps de mettre un ticket c’est la panique. La mairie décide donc de tout remettre à plat, et rend le centre-ville gratuit le temps de repenser son dispositif.

La proportion de gens qui paient a été multipliée par deux

Mis en place mi-février, ce dernier conserve la même philosophie : mêmes tarifs, mêmes montants de FPS. Un seul changement : on peut désormais rester autant de temps qu’on veut sur une place, tant qu’on recharge la machine toutes les 2h ou qu’on renouvelle son ticket électronique avec l’application Whoosh.

Un an plus tard, comment ça se passe ? « On est plutôt sur la bonne voie » estime le maire Christophe Bouchet qui se félicite à la fois de voir plus de places disponibles en ville et un trafic « indéniablement » plus fluide. « C’est bien sur le plan de la démarche écologique » souligne l’élu.

Mais dans le même temps on entend régulièrement des commerçants qui trouvent qu’il y a trop de places libres, autrement dit moins de monde dans leurs boutiques : « la déperdition est réelle » reconnait Christophe Bouchet. Il concède que le cafouillage autour des parcmètres a pu jouer « en début d’année » mais pour le reste, il estime qu’il faut aller chercher – entre autres – du côté de la concurrence d’Internet ou l’enchaînement des manifestations le samedi depuis le 17 novembre.

21% de paiements par application mobile

Si certains commerçants ont tendance à constater que leurs caisses sont moins remplies, celles de la ville de Tours sont en revanche bien pleines. « Les gens se sont bien aperçus qu’il fallait payer comme ils le faisaient dans les parkings souterrains » retient le maire. Résultat : +35% de recettes liées au stationnement dans les rues du centre-ville en 2018 soit 4,9 millions d’euros, une somme qui doit servir à la réfection des rues en mauvais état. « Le taux de paiement est désormais de 85% » poursuit Christophe Bouchet, soit à peu près deux fois plus qu’avant. Il n’empêche, l’équivalent d’1,6 million d’€ de FPS ont été dressés, Soit, selon notre estimation, entre 250 et 300 pénalités dressées par jour ouvrable. Pas mal. A noter que cette somme ne revient pas à la ville mais à Tours Métropole et que 30% des amendes sont payées en 2 jours, soit à 20€ au lieu de 25.

Si Tours estime avoir atteint son objectif avec plus de 80% de voitures qui payent désormais leur place, il reste encore des améliorations à faire pour rendre le stationnement plus simple en centre-ville. Aujourd’hui, 1 ticket sur 5 est payé via l’application mobile Whoosh, la communication va donc être renforcée pour faire progresser ce ratio. Des panneaux dits « de jalonnement dynamique » devraient par ailleurs voir le jour dans l’année pour indiquer en direct combien de places sont disponibles dans les parkings souterrains, afin de fluidifier encore un peu plus la circulation et aiguiller les visiteurs inhabituels vers un service plus simple à utiliser que les horodateurs qui rendent toujours aussi perplexes les flâneurs occasionnels.

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