L’aéroport de Tours veut séduire l’aviation d’affaires

C’est un des axes de développement envisagé.

 

Dans le cadre d’un séminaire ayant réuni plus de 40 entreprises et quelques 150 personnes la semaine dernière, les dirigeants de l’aéroport de Tours (élus de la Métropole, directeur du SMADAIT, le Syndicat Mixte pour l’Aménagement et le Développement de l’Aéroport International de Tours ou d’Edeis l’exploitant), ont présenté de nouvelles pistes de développement pour la piste tourangelle. En premier lieu : l’aviation d’affaires.

Dans le ciel tourangeau on remarque souvent les vols militaires, Alphajets et Rafales quand ils sont en veille opérationnelle. Les vols de Ryanair à destination de Londres, Dublin ou encore Marseille se font aussi remarquer en survolant à basse altitude l’agglomération. En revanche, on en parle moins et on les voit moins, mais les petits avions d’affaires sont également nombreux à se poser ou décoller du tarmac tourangeau, à raison d’une trentaine par semaine en moyenne.

Chaque année ce sont ainsi 1 000 mouvements liés à l’aviation d’affaires qui se font au départ ou à l’arrivée de l’aéroport de Tours. Un chiffre non négligeable, appelé à évoluer encore. Comment se faire une place dès lors parmi les 250 aéroports de France qui accueillent de l’aviation d’affaires ? C’est tout l’enjeu de la réflexion en cours. L’aéroport de Tours ne manque pas d’atouts, surtout avec le projet de développement lié au départ de l’école de Chasse de l’Armée. Ainsi pour François Charritat, ancien directeur de l’aéroport du Bourget près de Paris : « Il y a moins d’une dizaine d’aéroports aussi bien équipés en France, ce sera encore plus vrai demain ».

« Avec l’aviation d’affaires, Tours est connectée à 198 destinations et 30 pays » explique de son côté Antoine Sadoux, le directeur du syndicat mixte pour l’aménagement et le développement de l’aéroport international de Tours Val de Loire (SMADAIT).

Ainsi dans l’optique de développement et de rayonnement auxquels sont attachés les élus, l’aviation d’affaires est perçue comme une opportunité intéressante. Il faut dire que le business de l’aviation d’affaires est lucratif. En France, cela représente 29 milliards de chiffre d’affaires annuel et environ 13% du total des vols en France. Un vol oscille en effet entre 1 500 euros de l’heure à 8 000€ pour les longs courriers. De quoi donner des envies pour la structure tourangelle qui parie sur l’intérêt potentiel du tissu économique local.

« Contrairement aux idées reçues, l’aviation d’affaires ce n’est pas du bling-bling. Ce sont beaucoup de petits avions de moins de 10 personnes, qui sont accessibles pour les petites et moyennes entreprises qui ont des besoins de déplacements à l’étranger notamment » poursuit ainsi Antoine Sadoux face aux chefs d’entreprises présents ce matin-là au séminaire.

 Mathieu Giua

 

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