Leur association vient d’élire un nouveau bureau.
« A Tours, c’est le mois d’août tout le temps, et c’est générateur d’angoisse » : ce mardi soir les commerçants n’ont pas mâché leurs mots lors de l’assemblée générale des Vitrines de Tours, la principale association qui les regroupe dans la ville. Depuis quelques mois, plusieurs boutiques se plaignent de problèmes récurrents, à cause de la conjoncture économique mais aussi, et surtout, des problèmes de stationnement. Rue Nationale, un salon de beauté fait même état d’une baisse de 20% de son chiffre d’affaire : un exemple parmi d’autres.
Bref, les commerçants font la moue alors que de son côté la mairie se félicite d’avoir reçu un prix pour le dynamisme de son activité commerciale en centre-ville. Question de points de vue, donc… Ce qui a entraîné des échanges houleux voire colériques avec l’élu en charge du commerce, Mauro Cuzzoni.
Une longue liste de problèmes a été mise sur la table en particulier les difficultés persistantes de clients pour utiliser les horodateurs lors d’un paiement par carte bleue. Des contrôles trop pressants des véhicules garés par les agents privés chargés de vérifier les paiements ont aussi été dénoncés tout comme la complexité du système de renouvellement des tickets de parcmètre au bout de 2h, celui-ci n’étant pas encore assimilé par tout le monde… « Il faut peut-être plus de communication » ont suggéré plusieurs voix.
Plus de concertation avant les travaux de voirie
Autre moment chaud : un commerçant des Halles s’est emporté au sujet du Carnaval parti de la place du marché dimanche dernier ce qui a pénalisé les commerces dans la matinée car les places de stationnement étaient condamnées. « On ne pourra pas résoudre tous les problèmes d’un coup » a prévenu Mauro Cuzzoni promettant tout de même plus de concertation, comme des consultations en amont avant des travaux de voirie afin de suggérer plusieurs dates de chantiers aux boutiques ce qui permettrait d’éviter de faire des trous lors de périodes d’affluence (plusieurs couacs ont eu lieu récemment, Rue de Jérusalem ou Rue des Halles).
« Ce que l’on veut, c’est récupérer les clients habitant à 30-40km autour de Tours, ceux-là même qui ne viennent plus aujourd’hui parce qu’ils pensent que c’est trop compliqué de se garer » a noté un commerçant assistant à la réunion. Pour cela des idées ont été avancées comme la possibilité d’offrir une partie du prix du parking aux visiteurs et surtout le besoin de mettre en place des panneaux indiquant le nombre de places disponibles dans les parkings souterrains. Sur ce sujet, la mairie affirme étudier le dossier, mais ne donne pas de date de mise en oeuvre.
Un duo de présidentes pour l’association
Les Vitrines de Tours vont par ailleurs continuer le développement de leurs chèques cadeaux (acceptés par 150 boutiques) et travaillent avec Tours Métropole pour mettre en place un grand annuaire des commerçants au sein de l’application TM Tours (des bars et restaurants sont déjà référencés). Le projet d’appli spécifique des 2 000 commerçants de la ville (Boutic) est lui en sommeil pour éviter des doublons. Enfin, une carte sera proposée aux voyageurs d’affaire venus participer à des congrès à Tours dans le but de les encourager à faire du shopping en les informant sur les promotions en cours.
Pour mener ces projets à terme, une nouvelle présidence de l’union des commerçants de Tours s’est mise en place ce mardi soir : après le départ annoncé de l’historique Jean-Jacques Hebras – revenu assurer un intérim d’un an pour éviter l’agonie de l’association – deux femmes reprennent la barre : Valérie Noulin (Scellerie 11, Rue de la Scellerie) et Nadia Malbec (Mât de Misaine, Rue Marceau).
Leurs objectifs principaux sont de faire remonter le nombre d’adhérents aux Vitrines de Tours (-11% de cotisations l’an dernier) mais aussi de se concentrer sur quelques projets d’animations phares dont les chèques cadeaux ou encore Noël et la Fête du Commerce en octobre. D’autres commerçants (Brunch et Gout Thé, Les Galeries Lafayette, Yves Rocher, Galerie Nationale…) ont également présenté leurs candidatures pour rejoindre le bureau.
Olivier Collet