Son avenir inquiète la directrice de l’hôpital.
Ce n’est pas peu dire que la question de l’avenir de l’aéroport de Tours est un sujet chaud qui fait parler. Entre les questions liées à son financement et le départ prochain de l’Ecole de Chasse, c’est son fonctionnement qu’il faut revoir. Du côté du CHU de Tours, on regarde avec attention également cette question, l’aéroport ayant un rôle stratégique dans l’activité de transplantation.
Avec 200 mouvements aérien par an liés aux greffes effectuées au CHU de Tours, l’aéroport est un véritable atout pour l’hôpital tourangeau et les incertitudes sur l’avenir de la plateforme aérienne ne sont pas sans inquiéter Marie-Noëlle Gérain-Breuzard, la directrice du centre hospitalier.
Dans le cadre d’une longue interview accordée à Info Tours et 37 degrés (que vous pouvez retrouver ici), cette dernière exprime sa position :
« La situation est précaire. Cela fait 3 ans que cela m’inquiète. Depuis l’arrrêt des permanences nocturnes et week-end civiles, le contrôle est passé aux militraires qui ont leur propre organisation qui comprend des contributions limitées en nombre en dehors de leurs horaires ».
Le problème à écouter la directrice du CHU, c’est la différence de fonctionnement entre tous : « Les prélèvements se font souvent la nuit et les organes ont une durée de vie limitée, il faut donc être réactifs ». Et Marie-Noëlle Gérain-Breuzard de s’interroger : « quand les militaires vont partir. est-ce que les collectivités auront la capacité de faire fonctionner l’aéroport 7 jours sur 7, 24h sur 24 ? »
La survie du centre de transplantation interrégional du CHU de Tours en dépendrait à écouter notre interlocutrice. « La question est de savoir si on veut le conserver et si oui, avec quels moyens ? C’est une chance d’avoir un tel centre pour un CHU, cela n’existe pas partout ». Pour l’heure la directrice reconnaît rencontrer beaucoup d’interlocuteurs « attentifs » mais les solutions tardent à arriver. Pourtant elles existeraient : « Il n’y a pas forcément besoin de contrôleurs la nuit, des personnels au sol peuvent suffire avec des systèmes d’éclairages de pistes ». Reste à trouver leur financement.
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