A Tours, des vélos que l’on peut prendre et déposer (presque) partout

200 deux-roues sont déjà disponibles, 600 dans quelques mois.

Une bonne raison de plus de faire du vélo à Tours, même si vous n’avez pas de place pour en garder un chez vous. Depuis ce mercredi 31 janvier, la ville est la 2ème agglo de France à proposer le service Indigo Weel, c’est-à-dire des vélos en libre service mais que l’on peut prendre et déposer un peu partout, pas forcément dans des stations prédéfinies. Ce concept proposé depuis peu par plusieurs entreprises est en plein développement (notamment à Paris), en particulier parce qu’il ne coûte pas un centime aux collectivités qui n’ont pas besoin d’investir dans des systèmes de bornes ou de mettre en place une délégation de service public comme à Paris ou Lyon.

Marque du groupe Vinci (autoroutes et parkings), Indigo Weel se lance à Tours en espérant capter une clientèle déjà convaincue de l’intérêt du vélo (selon l’INSEE c’est l’une des villes de France où l’on fait le plus de trajets domicile-travail en pédalant). Dès cette semaine, 200 machines vont être déployées dans les rues, et d’ici l’été il devrait y en avoir 600. Basée à La Riche et employant 2 personnes sur place (dont un ancien sportif professionnel à vélo, Benjamin Lecompte), la société a créé une application et tout se gère depuis un smartphone.

En résumé quand vous voulez aller d’un point A à un point B :

  • Depuis votre téléphone vous repérez le vélo le plus proche de vous
  • Grâce à un QR Code et votre smartphone, vous déverrouillez le cadenas
  • Vous grimpez sur la selle, et vous pédalez jusqu’à votre destination
  • Vous posez le vélo sur un arceau spécialement conçu pour ça (ou juste à côté s’il n’y a plus de place
  • Vous ressortez votre smartphone et vous verrouillez le cadenas grâce au QR Code
  • Et c’est fini !

La bécane en question est un vélo aux pneus garantis increvables, à la selle réglable et qui dispose de 3 vitesses (en revanche, son panier semble peu pratique, et bien peu profond…). Son poids : 18kg, « bien moins qu’un vélo type Vélib’ à Paris » nous dit-on.

Pour les tarifs : les premiers clients devront s’acquitter d’une caution de 5€ (29€ à terme), ils bénéficieront d’une première course gratuite sinon, la demi-heure est à 50 centimes. Le paiement se fait par carte bancaire, l’application vous incitant à recharger à l’avance votre compte (13€, 25€…) ou à prendre des abonnements (5€ la journée, jusqu’à 79€ par an, et bientôt un tarif étudiant) qui font baisser le coût des locations (on peut tomber à 0,05€ la demi-heure). Par ailleurs, vous pouvez prendre un vélo dix minutes. Le déposer 5 minutes le temps de faire une course puis en reprendre un autre pendant 15 minutes. Tant que vous n’avez pas atteint la durée limite de 30 minutes, vous ne payez pas le prix d’une nouvelle course.

Complémentaire aux Vélociti de Fil Bleu

Pratique pour les sportifs, pour aller dans des endroits peu accessibles en transport en commun ou pour rentrer du Vieux-Tours à 2h du mat’ quand il n’y a plus de bus et aucun taxi (ce qui arrive régulièrement), Indigo Weel est déployé sur 3 communes : Tours, La Riche et St-Pierre-des-Corps. Et si on peut théoriquement aller partout avec, on ne peut pas le déposer à n’importe quel endroit. Une zone a été délimitée : Tours Centre, Tours Sud, St-Pierre-des-Corps jusqu’à la gare TGV, La Riche et les bords de Loire de Tours Nord. Pour le reste de Tours Nord ou Joué-lès-Tours, il faudra attendre. Si le succès est au rendez-vous, le service pourrait se développer. A Metz, l’application a été téléchargée 2 000 fois et 1 000 personnes ont déjà testé les vélos, des débuts qualifiés d’encourageants par l’entreprise.

  • Les lieux où vous trouverez le plus souvent des vélos : les gares de Tours et St Pierre, la fac des Tanneurs, Place Anatole France, Jean Jaurès, St Eloi, l’Heure Tranquille, la bibliothèque centrale, les Halles, Rue de la Scellerie…

A noter également que les vélos ne doivent pas être déposés n’importe comment : « on incite les usagers à les laisser sur des arceaux pour vélos » indique Aymeric Le Quinio, responsable du développement. Par ailleurs, Tours Métropole, qui a travaillé avec Indigo Weel pour le déploiement du service, a demandé à ce qu’il ne soit pas possible de mettre son vélo « dans les zones les plus touristiques ou Rue Nationale ». Mais sinon, il est théoriquement possible de le laisser à l’entrée d’un parc, ou au bas d’un immeuble « si cela ne gêne pas la circulation. » Les salariés de l’entreprise tourneront régulièrement en ville pour réguler la flotte là où il y a le plus de besoins et les utilisateurs sont invités à signaler un vélo mal garé ou cassé, ce qui peut leur faire gagner des points et bénéficier de réductions.

Indigo Weel ne vient pas remplacer les Vélociti de Fil Bleu, destinés à un usage quotidien. L’objectif affiché est d’attirer des cyclistes ayant un besoin occasionnel. Dans l’avenir, Tours Métropole n’exclue pas de proposer des forfaits combinés avec un abonnement aux transports en commun de l’agglomération. De son côté, la filiale de Vinci rassure : même si les vélos sont connectés, le système et l’application sont contrôlés par la Commission Nationale Informatique et Liberté pour protéger les données personnelles.

Olivier Collet

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