Les projets hi tech du CHU de Tours

On devrait bientôt pouvoir prendre ses rendez-vous en ligne.

« Le secrétariat est ouvert les lundis, mardis et jeudis matin de 9h à 12h » ou « toutes les lignes de votre correspondant sont occupées » : ces messages qui retentissent parfois (souvent ?) quand vous tentez de prendre un rendez-vous médical au CHU de Tours ce sera peut-être bientôt fini. Fini les musiques d’attente, fini les multiples tentatives pour obtenir un créneau. Si tout va bien, d’ici la fin de l’année, on pourra prendre rendez-vous par Internet, en quelques clics, et donc potentiellement à toute heure du jour et de la nuit. Ce que l’on est instinctivement tenté de qualifier de bonne nouvelle a été confirmée mardi soir par la directrice de l’hôpital, Marie-Noëlle Gerain-Breuzard.

La prise de rendez-vous en ligne, c’est un exemple parmi d’autres de ce qui se profile au CHU de Tours pour faire encore progresser l’hôpital dans le domaine technologique. « Nous avons le devoir de nous transformer pour améliorer nos performances » explique ainsi la directrice au début de son propos promettant « audace et prise de risques ». Marie-Noëlle Gerain-Breuzard annonce rien de moins qu’une « révolution digitale » espérant, par exemple, que les infirmières de coordination qui font aujourd’hui des visites à domicile puissent peut-être demain se retrouver en lien avec les patients via des objets connectés.

Moins de radiations lors des soins des enfants

Autre chantier : la création d’une messagerie sécurisée permettant un lien entre la médecine de ville et les patriciens du CHU afin d’échanger des informations. On parle également de la mise en place d’un processus pour échanger de manière sécurisée les informations médicales entre les différents établissements liés au CHU de Tours (Chinon, Amboise…). En parallèle, la télémédecine est vouée à se développer (ce sont des consultations par visioconférences). Les spécialités concernées : ophtalmologie, gériatrie, addictologie mais pas la dermatologie, « et je le regrette » a souligne la directrice de l’hôpital. Selon elle, même s’il peut s’agir de tâches supplémentaires pour les médecins, c’est un outil à développer, quitte à « dégager du temps en plus sur d’autres choses. »

Dans le courant de l’année, l’hôpital tourangeau doit enfin acquérir du matériel permettant de « réduire les radiations » subies par les enfants lors de certains traitements, un argument de plus utilisé par Marie-Noëlle Gerain-Breuzard pour réaffirmer la volonté du CHU de conserver « un hôpital pédiatrique » malgré les critiques sur la fermeture programmée de l’hôpital pour enfants de Clocheville d’ici une dizaine d’année dans le cadre de la réorganisation de l’établissement sur deux sites, Bretonneau et Trousseau.

Le projet architectural du futur hôpital Trousseau sera choisi en octobre

L’avenir du CHU, la directrice en a parlé, évoquant les chiffres : 350 millions d’euros financés à 23% par l’État, en particulier pour reconstruire Trousseau à Chambray. Ses promesses : un grand nombre de chambres individuelles avec lits d’appoint pour les proches, des espaces d’attente plus chaleureux ou encore des circulations simplifiées dans les couloirs. Le concours d’architectes est lancé depuis fin novembre 2017, 4 finalistes seront sélectionnés en février et l’un d’eux sera choisi pour réaliser le projet en octobre 2018.

« On n’aura pas de région forte sans CHU fort » poursuit sa directrice pour justifier l’évolution et les transformations de l’hôpital, malgré les alertes et craintes récurrentes des syndicats. Regrettant leur absence, elle a fait référence à leurs combats, aux améliorations nécessaires sur la qualité de vie au travail (elle dit attendre des propositions du personnel pour mettre des choses en place, ne serait-ce qu’améliorer l’accueil des nouveaux arrivants). « Il faut plus de souplesse dans notre fonctionnement » reconnait-elle avant de s’inquiéter à haute voix de l’avenir de l’aéroport de Tours, vital pour le service de greffe mais dont l’équilibre est menacé par le départ de l’école de chasse de l’armée d’ici 3 ans. « Nous conserverons cet aéroport » a voulu rassurer le maire de Tours Christophe Bouchet, décidé à ce que la perte d’un cœur pouvant être greffé survenue l’an dernier (et consécutive à un problème de contrôle aérien) ne se reproduise pas. L’incident avait apparemment beaucoup affecté les équipes de l’hôpital.

Olivier Collet

Plaidoyer pour la recherche

Au cours de ses vœux, Marie-Noëlle Gerain-Breuzard a fait part de son engagement pour défendre les activités de recherches de l’hôpital, qui pourraient être limitées à 10 CHU sur les 32 que compte la France : « nous devons en être » a-t-elle insisté, annonçant 200 000€ de crédits pour soutenir les jeunes chercheurs. Elle s’est dite aussi confiante des atouts du centre hospitalier tourangeau régulièrement bien noté dans les classements et qui pourrait prochainement annoncer l’arrivée de spécialistes en provenance d’établissements parisiens.

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