Pimkie ferme à Tours : « c’est très dur »

La boutique historique de la Rue Nationale baissera le rideau cette année.

Chez Pimkie Rue Nationale à Tours, l’actualité de la semaine ce n’est pas le début des soldes mais plutôt le fait que ce sont les derniers soldes d’hiver proposés par ce magasin ouvert depuis plus de 40 ans en centre-ville. La boutique fait aujourd’hui partie de la liste des 37 points de vente que la marque compter fermer cette année. Pas de date précise, une seule indication : « ce sera en 2018 » nous explique Marie Even, déléguée syndicale FO et salariée de l’enseigne depuis 33 ans.

Après 3 jours de négociations au siège de Pimkie, l’employée de 50 ans est abattue. Au total, la marque du groupe Mulliez (Auchan), souhaite supprimer 208 postes en France, 8 sont concernés à Tours (dont 7 CDI). Au début, l’idée de la direction c’était d’utiliser la rupture conventionnelle collective, nouvelle disposition légale entrée en vigueur après la rédaction des « ordonnances Macron » réformant le code du travail. Sauf que 3 syndicats sur 4 ont dit non, ce qui a rendu le projet impossible. Désormais, c’est un plan de départs volontaires « classique » qui est envisagé.

Si les syndicats avaient prévu « que l’entreprise attende les ordonnances de la loi Macron » pour annoncer son plan d’économies, ils ne s’attendaient pas à un dégraissage d’une telle ampleur. Dans Les Echosune syndicaliste ne comprend pas la démarche : « on nous dit que c’est l’international qui plombe les résultats (…) et c’est la France qui est la plus impactée. » Cela dit, à Tours, le constat semble implacable : « le magasin n’est pas rentable, il est déficitaire depuis quelques années » indique Marie Even, sans donner plus de détails. Dans la boutique, « nous sommes plusieurs à travailler depuis longtemps, nous avons entre 40 et 50 ans et de 10 à 30 ans d’ancienneté. Il y a un peu de turn over mais par rapport à certaines régions l’équipe est stable. »

Ce qui inquiète Marie Even et ses collègues, c’est que le Pimkie de Tours est le seul magasin de la marque en Indre-et-Loire. Dans le Loiret, l’équipe qui travaille au centre commercial de Saran va voir son point de vente fermer mais se verra proposer un transfert vers la boutique d’Orléans Centre. A Tours, rien n’est prévu. « On espère un reclassement dans une autre enseigne du groupe » souffle Marie Even qui attend le début officiel des négociations d’ici la fin du mois avant d’envisager une mobilisation sur le terrain. « C’est très dur mais on espère une porte, une lueur d’espoir… Que la direction de ce grand groupe international sera sensible aux personnes qui vont partir » nous dit-elle.

Olivier Collet

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