Le député de Tours veut un projet viable, raisonnable et raisonné.
Au détour d’une conférence de presse organisée à l’occasion des 6 premiers mois de son mandat, le député de Tours Philippe Chalumeau a abordé la question de l’aéroport de Tours et de son avenir une fois l’école de chasse partie.
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Il faut dire que le sujet alimente les réunions et les discussions chez les élus ces derniers temps. Le départ de l’école de chasse d’ici 2021 remet en effet en cause un équilibre financier fragile (l’aéroport n’est à l’équilibre qu’avec de larges subventions). Un comité de pilotage et une étude d’impact sont actuellement en cours, et le député de Tours en tant que membre de la commission Défense à l’Assemblée Nationale, suit le dossier de près. Il faut dire que l’emprise libérée par l’armée ouvre des perspectives mais aussi des interrogations, la gestion actuelle étant partagée entre le civil et le militaire.
Aujourd’hui à la quasi-unanimité, les élus vantent l’intérêt de l’aéroport pour la Métropole. Et si beaucoup regardent du côté de l’attractivité en nombre de passagers, Philippe Chalumeau tient un discours différent. Pour ce dernier, “l’avenir de l’aéroport ne doit pas être lié au nombre de passagers”.
“Le sujet est plutôt de savoir qui va financer l’aéroport, comment et pourquoi” avance-t-il. Et le député de Tours de citer les principaux enjeux : la gestion de la sécurité ou de la tour de contrôle. “L’aéroport est capital pour la Touraine” avance Philippe Chalumeau qui évoque des arguments déjà entendus comme son rôle dans les activités de greffes du CHU. Mais pour ce dernier, le projet aéroportuaire de demain doit se faire sur la base “d’un projet viable, raisonnable et raisonné”. En clair, inutile d’essayer de développer une activité qui ne soit pas rentable y compris avec 200 000 passagers.
“Il faut peut-être regarder du côté du Fret ou le développement de l’aviation d’affaires” argumente le député pour qui le projet aéroportuaire doit s’inscrire dans le plan d’innovation que la Métropole va signer avec l’Etat. Un plan d’innovation que les élus de Tours Métropole devront mettre en place pour toucher les 10 millions d’euros promis par l’Etat (et confirmés la semaine dernière).