Suite à une promesse d’Emmanuel Macron.
C’est clairement l’une des promesses de campagne les plus emblématiques du candidat Macron : l’exonération de la taxe d’habitation pour les ménages. Cet impôt payé par les locataires et les propriétaires est souvent jugé injuste, très inégalitaire selon les villes (y compris dans une même agglo comme celle de Tours où les disparités sont importantes que l’on habite dans la ville centre ou à St Avertin, par exemple).
Le gouvernement veut donc que ça change… Alors que 18,43% des foyers de Tours sont exonérés de cette taxe aujourd’hui, ils seront presque 82% à ne plus la payer en 2020 selon une carte publiée par le quotidien Aujourd’hui en France. Cela représente 40 876 nouveaux foyers exonérés d’ici 3 ans, qui s’ajoutent donc aux 11 876 foyers qui ne paient pas la taxe actuellement.
Si cette promesse de campagne va jusqu’à son terme, elle permettra à de nombreux ménages de retrouver du pouvoir d’achat. Cela peut petre 500€, voire 1 000€ en fonction des revenus et de la taille du foyer. Donc plusieurs dizaines d’euros gagnés par mois pour les personnes mensualisées.
Tout cela donne néanmoins des sueurs froides aux élus car les recettes de la taxe d’habitation sont notamment dévolues aux mairies. L’Etat promet qu’elles recevront une compensation à l’euro près. Mais jusqu’à présent, les collectivités pouvaient jouer sur leurs recettes en augmentant la taxe d’habitation (ce qu’a fait par exemple Serge Babary à Tours en 2015 lorsque la ville était vraiment en grande difficulté : +4,2% des taux d’imposition). Et demain, quel levier auront les villes (même si il restera la taxe foncière) ? Les hausses d’impôts ne se font jamais de gaieté de coeur car elles sont impopulaires, mais elles pouvaient s’avérer utiles. Le modèle sera donc à réinventer.