32 000 arbres à Tours… Combien sont dangereux ?

La ville redoute les accidents et surveille ses parcs de très près. D’où la fermeture de l’Île Simon en ce moment.

Il y a un grand soulagement du côté de la mairie de Tours. La famille de l’enfant de 2 ans qui a été blessé par une chute d’arbre fin juillet ne portera pas plainte. Ce qu’il s’est passé aux Prébendes était bien un accident. Un jour de pluie, ce 26 juillet, un cèdre de l’Atlas est tombé subitement alors qu’un enfant jouait tout près avec sa nounou. Le petit garçon a eu de la chance : dans sa chute, le tronc a heurté une barrière. Il a tout de même été victime d’un traumatisme crânien et d’une fracture de la clavicule « mais il n’aura pas de séquelles » insiste Myriam Le Souëf, adjointe au maire en charge des espaces verts.

Pour éviter d’autres drames, la ville avait immédiatement fermé le jardin des Prébendes. Ça a duré plusieurs jours, le temps de faire passer un expert pour éviter tout danger. Et puis la vie a repris ses droits dans les allées… Mais fin août, nouvel épisode : on nous annonce la fermeture de l’Île Simon pour un mois – jusqu’au 25 septembre – là encore à cause de risques de chutes d’arbres. « Il n’y a pas de lien entre les deux » assure l’élue aujourd’hui.

250 arbres tronçonnés sur l’Île Simon

Quoi qu’il en soit, il est bon de savoir comment la municipalité s’occupe de ses 32 000 arbres (15 000 dans les rues et plus de 17 000 dans les parcs et jardins). « Tous nos arbres sont suivis régulièrement » insiste Myriam Le Souëf, d’autant qu’ils sont souvent vieux : 30-40-50 ans… « Nous avons par exemple une équipe d’élagage qui est tout le temps là. En 2016, plus de 3 000 arbres ont subi une intervention, 470 arbres ont été traités dans l’urgence. » L’urgence, c’est synonyme d’abattage. C’est ce qu’il est en train de se passer sur l’Île Simon, même si cela a pour conséquence d’écorner le beau paysage au milieu de la Loire.

Dans ce parc, les agents avaient déjà repéré que des arbres étaient mal en point. Puis, avant de réaménager des aires de jeux, ils ont fait une nouvelle campagne de contrôles. Les arbres déjà marqués s’étaient encore dégradés. Le risque était trop grand : il fallait intervenir en urgence, d’où la fermeture (et l’annulation des Ilots Électroniques, finalement relocalisés à la Gloriette). Bilan des courses : près de 250 troncs à faire tomber.

De nouvelles plantations plus résistantes

Myriam Le Souëf insiste : « pour chaque arbre abattu, un autre est replanté. » Mais il faut changer de variétés, passer aux érables, aux robiniers. Car les cèdres ou autres platanes deviennent menaçants à cause de maladies voire des champignons. L’un d’entre eux entraîne une sorte de pourriture blanche qui attaque l’arbre de l’intérieur. Sinon, des chenilles s’attaquent aux marronniers à la façon des mineurs, « et ça, c’est nouveau. Merci le réchauffement climatique ! » pointe l’élue. Aujourd’hui, le service des espaces verts lutte donc pour éviter une contamination encore plus grande, notamment aux arbres situés au bord des routes. Pour cela, il faut par exemple ramasser les feuilles très consciencieusement sous peine de voir les bestioles revenir.

Pour la rentrée, Myriam Le Souëf se veut donc rassurante : il n’y aura pas de nouvelle fermeture de parc à Tours. En revanche, la vigilance sera renforcée. Par exemple sur le Jardin Botanique autour des aires de jeux. Mais aussi sur d’autres secteurs des Prébendes ou sur les Boulevards. Et au moindre problème, « budget ou pas budget, on ne se pose pas la question : on coupe. »

Olivier Collet

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