Après validation du ministère, le CHU de Tours détaille son plan pour l’avenir

Un projet à 320 millions d’euros, prévu pour aboutir dans moins de dix ans.

C’est un dossier que la ministre de la santé Marisol Touraine aura bouclé juste avant de partir du gouvernement, dans les derniers jours du mandat de François Hollande. Un dossier évidemment politique, à gros enjeu pour la ministre tourangelle candidate à sa réélection sur la circonscription du Lochois qui englobe Chambray-lès-Tours, commune accueillant l’hôpital Trousseau. C’est d’ailleurs de lui que l’on parle, de lui que la ministre s’est occupée : Trousseau. Ce jeudi 20 avril, elle a validé le projet consistant à changer radicalement le visage du CHU en reconstruisant complétement ce site de santé d’ici moins de dix ans, puisque c’est annoncé pour 2026.

On a déjà pas mal écrit là-dessus, notamment parce que les syndicats sont inquiets des conséquences de ce chantier titanesque. On avait moins entendu la direction de l’hôpital, elle s’exprime donc cette semaine par le biais d’un long communiqué qui permet d’imaginer l’hôpital de demain, un CHU recentré sur deux sites (Bretonneau et Trousseau, fini Clocheville), reliés l’un à l’autre par le tramway…

Qu’est-ce qui est prévu ? Ni plus ni moins que la déconstruction puis la reconstruction de la tour de Trousseau pour créer un nouveau plateau de 70 000m² à 320 millions d’euros (dont 75 millions financés par l’Etat, soit 23% de l’enveloppe). Une facture qui ne comprend pas les équipements matériels estimés eux à 330 millions d’euros, soit un investissement complet de 650 millions.

A l’avenir, dans dix ans donc, « le site de Bretonneau, récemment reconstruit, réunira les activités de pédiatrie, de gynécolo-gie-obstétrique, de cancérologie et de médecine spécialisée. La spécificité d’un hôpital pédiatrique dédié s’y trouvera préservée dans des locaux modernisés et adaptés. Celui de Trousseau assu-rera la grande majorité des activités chirurgicales adultes, et toutes les prises en charge liées à l’urgence et aux soins critiques » explique la direction qui ajoute : « l’hospitalisation de psychiatrie se structurera autour d’un nouveau bâtiment sur le site de Trous-seau, qui lui permettra de se regrouper en un ensemble unique à la mesure des prises en charge qui demeurent complétées par les structures ambulatoires de ville. »

La direction précise encore : « La modernisation du CHU doit ainsi se lire à l’aune de sa dimension territoriale : l’accession de l’ag-glomération tourangelle au statut de métropole crée une véritable dynamique pour le territoire. Elle se doit d’avoir un hôpital public à la hauteur de ses ambitions. A terme, cette transformation permettra de simplifier et faciliter le parcours des patients en rapprochant de manière plus cohérente les services qui concourent à la prise en charge de chaque pathologie ; d’améliorer très notablement le confort hôtelier des patients hospitalisés, conformément à l’évolu-tion des attentes de la société ; de conforter son attractivité pour les professionnels, en améliorant la qualité de vie au travail, en adaptant les organisations, en accompagnant l’émergence de nouveaux métiers, et en offrant des locaux et des équipements ergonomiquement plus adaptés ; de renforcer son hôpital pédiatrique en lui offrant des locaux dédiés et modernisés. »

De son côté, l’intersyndicale, qui manifestait encore la semaine dernière contre 400 suppressions de poste set 350 fermetures de lits envisagées dans le cadre de ce plan (mais non évoquées dans le communiqué du CHU), n’a pas tardé à réagir dénoncant des économies cachées derrière de grands discours avec l’activation d’une pétition pour réclamer le maintien de tous les sites, tous les postes et tous les lits.

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