« Le Parti Radical de Gauche n’est pas soluble »

Sa responsable départementale se justifie suite à l’annonce de la candidature de Sylvia Pinel à la présidentielle.

La gauche n’avait pas vraiment besoin de ça. Déjà ultra-divisée entre le PS, Mélenchon, l’extrême gauche, les Verts et l’électron libre Macron, voilà qu’une candidature de plus s’ajoute à la liste. Le week-end dernier, Sylvia Pinel, au passage ex-ministre sous François Hollande, a annoncé qu’elle se lançait dans la course à l’Elysée au nom du Parti Radical de Gauche. Preuve que ce quinquennat a vraiment fait beaucoup de dégâts. « On est d’accord, elle n’a aucune chance de devenir présidente de la République » précise ce lundi soir Mélanie Fortier, conseillère régionale à la tête du PRG37. Mais alors POURQUOI y aller et prendre le risque de disséminer encore un peu plus des voix dont la gauche aurait pourtant grand besoin pour espérer figurer au second tour ?

« Nous voulons porter des idées qui ne sont pas présentes aujourd’hui dans le débat politique comme la PMA pour toutes les femmes, le droit à mourir dans la dignité, nos propositions sur la laïcité ou l’idée d’une Europe fiscale » poursuit l’élue tourangelle. En clair : exister médiatiquement, bénéficier de l’égalité de temps de parole promise à tous les candidats en fin de campagne.

Mais ces sujets ils pourraient très bien avoir leur place dans le cadre de la primaire de la gauche prévue fin janvier ? Bah non : « cette primaire ressemble surtout à un après congrès. Au PS la guerre des égos n’est pas réglée. Et puis une bonne partie de la gauche ne participe pas à cette primaire qui risque de ne pas être un franc succès. De plus, aller à la primaire signifie soutenir le candidat qui en sortira vainqueur. Et au PRG nous ne sommes pas vraiment Montebourg-compatible, Hamon-compatible ou Filoche-compatible » ajoute Mélanie Fortier en référence à plusieurs candidats déjà déclarés. Ce qui signifie qu’elle ne croit pas beaucoup en les chances du chef de l’Etat de sortir vainqueur si il annonce sa candidature.

Bref, si le PRG travaille toujours dans le gouvernement à l’heure qu’il est (le secrétaire d’Etat Jean-Michel Baylet en est issu), qu’il « encaisse les coups avec lui » souligne Mélanie Fortier, il n’est pas non plus prêt à aller jusqu’au bout avec l’exécutif actuel porté par François Hollande et Manuel Valls, le livre de confessions du président ayant apparemment joué pour beaucoup dans cette décision. Conclusion : à trop vouloir croire que le PRG était un allié naturel du PS, ce dernier l’a semble-t-il relégué un peu vite au second plan, négligeant son orgueil qui pourrait se transformer en grosse épine pour le parti à la rose. « On n’est pas soluble ! » conclut sa présidente départementale. En revanche, le score au lendemain du 1er tour fin avril risque fort de n’être qu’une petite bulle dans l’océan politique.

O.C.

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