Haut de la Rue Nationale : plus c’est long, plus c’est bon ?

Le chantier va avoir environ 6 mois de retard.

L’une des explications fournies pour justifier le retard du chantier du haut de la Rue Nationale à Tours c’est la volonté d’attendre l’inauguration du Centre de Création Contemporaine Olivier Debré situé juste à côté, pour ne pas gâcher la fête avec des travaux à proximité. Quoi qu’il en soit, c’est maintenant une certitude : les hôtels Hilton et les 6 000m² de commerces prévus ne seront pas livrés fin 2018 comme initialement annoncé (et toujours écrit sur le site www.tours-nationale.fr) mais début 2019, au mieux.

Le chantier qui débutera donc après le 10 mars devrait durer deux ans. Dans un premier temps, les derniers bâtiments qui font l’angle de la Rue Nationale et de la Rue du Commerce vont tomber et au même moment les premières pierres des futurs hôtels de luxe et des commerces vont s’empiler, avec une grue de chaque côté de la station de tram. L’aménagement des espaces publics est lui prévu pour l’été 2017.

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« Il faut éviter les rumeurs qui ne sont pas acceptables, il suffisait d’attendre » a tonné le maire de Tours vendredi pour répondre à ceux qui doutaient des réelles avancées du projet. Mais en face on s’étonne encore qu’il n’y ait pas eu de cérémonie de signature officielle…  « Deux baux ont déjà été signé, la commercialisation fonctionne bien » a-t-on aussi entendu vendredi lors de la conférence de presse réunissant le chef de chantier (Eiffage), la société qui commercialise les boutiques (SDIC), la SET et Naos qui exploitera les Hitlon. Il faut rassurer à tout prix, car Tours mise beaucoup sur ce nouveau coeur de ville pour attirer un public business ou des touristes fortunés.

« C’est une opération d’ampleur qui nécessite une mise au point technique. Il fallait aussi assurer la sécurisation juridique de l’ensemble pour éviter les recours mais le délai d’avancement est assez naturel » souligne Pascal Gomes pour la SET (et même si plus rien ne semble pouvoir stopper l’édification du projet immobilier à 60 millions d’euros, ses opposants restent nombreux, l’association Aquavit ayant été jusqu’à alerter l’Unesco). « On voulait que le permis de construire soit parfait, pour se protéger d’éventuels recours et avancer sereinement » confirme également le représentant d’Eiffage. Donc on semble s’être grandement méfié de toutes parts…

Concernant les commerces, la SDIC est confiante et promet qu’on connaîtra la quasi totalité des enseignes dès le printemps 2017. L’entreprise qui explique commercialiser 40 000m² de surfaces de vente chaque année souligne aussi qu’elle a l’habitude de travailler sur des chantiers d’Eiffage. Ces deux là se connaissent donc bien, et se font confiance… L’idée : accueillir des enseignes que l’on ne trouve pas encore à Tours, et des boutiques et restaurants « premium », tout en promettant un ensemble qui ne sera pas « hors de prix ». Mais après, on n’a peut-être pas tous la même notion du « hors de prix », on attend donc de voir.

Ce qui est sûr, c’est que les logements qui seront également inclus dans ce programme, eux, ils seront probablement vendus au-dessus du prix du marché (commercialisation annoncé dès 2017). C’est alors là, en fonction de la vitesse des ventes, que l’on pourra commencer à voir si le haut de la Rue Nationale est un projet attrayant aux yeux des investisseurs. Si les officiels tentent tout pour faire partager leur optimisme, les sceptiques demeurent encore relativement nombreux. Et même si l’ensemble a été initié par l’ancien maire de Tours Jean Germain, c’est son successeur Serge Babary qui devra en assurer le service après vente. Il joue donc très gros là-dessus, car l’inauguration aura lieu à priori pile au moment du début de la prochaine campagne des élections municipales…

Olivier COLLET

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