Malgré l’adoption définitive du texte, une manifestation est prévue le 15 septembre.
Ils étaient une petite centaine Place Anatole France ce mercredi soir. Beaucoup de syndicalistes, et une poignée de jeunes un peu à l’écart. Un rassemblement amical pour se remettre dans le bain progressivement. La loi Travail est adoptée, promulgée, mais FO, la CGT ou Solidaires affirment qu’ils ne baissent pas les bras, qu’ils veulent la voir abrogée comme feu le texte sur le CPE. “Des entreprises ont déjà commencé à dire aux syndicats qu’elles vouulaient entamer des négociations sur le temps de travail” déplore Grégoire Hamelin pour FO. Alors ils descendent de nouveau dans la rue après la pause estivale et annoncent déjà une manifestation le 15 septembre à 10h Place de la Liberté à Tours, dans le cadre d’une journée nationale de grève.
Combien seront-ils ? Sans doute moins nombreux qu’au printemps, avec une ou plusieurs manifestations chaque semaine et un véritable engouement pour la lutte, grâce à la mobilisation étudiante. Ces derniers sont d’ailleurs restés actifs tout au long de l’été, avec des actions de désobéissance civile ou des actions coup de poing symboliques comme inviter les automobilistes à klaxonner contre la Loi El Khomri.
Sur la page Facebook du mouvement, plusieurs rendez-vous sont ainsi programmés dans les prochains jours, dont une Nuit Debout ou un passage militant par la Place Plume et la Rue Colbert samedi. Car s’ils ne font pas plier le gouvernement sur la loi Travail c’est contre ce texte “et son monde” que beaucoup se mobilisent, comprenez une société de consommation, qu’ils voient comme favorable aux patrons, au détriment des salariés. Une façon de peser dans le débat à quelques mois de la présidentielle, de montrer leur vision des choses “même si le mouvement social n’est pas candidat.”
O.C.