L’agglo de Tours relance son Conseil de Développement et vous pouvez en faire partie

Un organe de démocratie participative qui donne son avis sur les grands projets.

Fin 2005, l’agglomération Tour(s)Plus avait créé son premier Conseil de Développement, 7 ans après l’adoption d’une loi prévoyant l’émergence de ce type d’institution permettant à ce qu’on appelle la « société civile » (autrement dit ceux qui ne sont pas élus) de donner son avis sur les grands dossiers du territoire. Installé de façon permanente à partir de 2007, ce CODEV tourangeau était constitué de 83 membres et il s’est notamment penché sur le plan climat de Tour(s)Plus, le développement de la recherche, l’habitat, l’aménagement du quartier des casernes à Tours ou le plan de déplacement urbain.

Dans ses rangs en 2013, on trouvait notamment Cédric De Oliveira pour la CFTC (devenu depuis maire de Fondettes), Géraldine Ferteux de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Robert Crosnier pour la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire, Yves Marinier pour FO, Yves Massot pour la CCI Touraine (désormais adjoint au maire à Tours), des représentants du monde du bâtiment, la Fondation du Patrimoine, l’association Autour du Train, l’école de commerce, des clubs sportifs, l’Université, l’hôpital, Jazz à Tours…

58 anonymes associés

En 2014, suite aux élections municipales, le Conseil de Développement a cessé son activité. C’était sans compter sur une loi d’août 2015 obligeant les collectivités de plus de 20 000 habitants à en créer un. Le voici donc de retour à Tour(s)Plus, où les élus promettent régulièrement d’impliquer plus souvent les citoyens dans la vie politique (ce que des partis comme les Verts réclament à tour de bras). La première pierre du projet a été posée le 29 juin dernier lors du conseil communautaire. Ce nouveau CODEV sera indépendant et pourra débattre des sujets qui l’intéressent tout seul, sans droit de regard de la communauté d’agglomération (qui lui soufflera sans doute des idées).

L’idée c’est de trouver des compromis pour éviter de lancer des projets inadaptés ou mal dimensionnés, par exemple. En intégrant des représentants très diversifiés, on peut y voir aussi une façon de limiter les conflits et oppositions publics, en favorisant la discussion en amont. Ainsi, 7 « collèges » ont été prédéfinis. Le premier réunit par exemple la CGT, Solidaires, FO, la CFDT, la Jeune Chambre Economique de Tours ainsi que les représentants des agriculteurs, des artisans, des chefs d’entreprises et des cadres. Le collège 2 est spécialisé sur l’environnement, l’habitat et le cadre de vie, le 3 regroupe des acteurs de l’éducation du sport et de la culture, le 4 rassemble 14 membres autour des solidarités, le 5 regroupe les représentants de l’économie ou du tourisme…

Dans le collège 6, on trouve 23 membres dont 22 nommés par les maires de toutes les communes de l’agglo (le 23ème par Tour(s)Plus). Pour Tours c’est Julien Dargaisse (Palo Altours), Isabelle Gault (confrérie du nougat de Tours) pour Ballan-Miré, Laurent Testu pour Chambray-lès-Tours (un chef d’entreprise candidat sur la liste du maire Christian Gatard aux dernières municipales), Michel Peyrat pour Joué-lès-Tours (vice-président du conseil de quartier Joué-Centre), Jean-François Hartmann (St Avertin Sports)…

Le septième et dernier collège réunit des « personnes qualifiées » souvent bien connues comme l’artiste Michel Audiard (installé à Rochecorbon), Pascal Foussard du Tours Volley Ball, Loïc Vaillant (ancien président de l’Université de Tours) ou les anciens présidents de la CCI et de la Banque Alimentaire de Touraine. A tous ces gens s’ajouteront 58 « anonymes » qui peuvent déposer leur dossier dès à présent, s’il y en a trop un tirage au sort devra être organisé. Au final, 116 personnes feront partie du Conseil.

Voici les conditions pour candidater : « Les candidatures doivent être portées par des personnes physiques résidant sur le territoire de Tour(s)plus et ou des organismes  dont le siège social ou un bureau de représentation locale est situé sur le territoire des 22 communes de Tour(s)plus. Engagés dans des activités à titre lucratif ou à but non lucratif, ils doivent pouvoir justifier d’une activité légale et régulière depuis au moins 3 ans. Les organismes semi publics sont acceptés, comme les entreprises privées, associations, et établissements publics non rattachés à la communauté d’agglomération. Les candidats  retenus ne pourront par ailleurs être titulaires d’un mandat électif. » Le travail au sein du CODEV est bénévole et le mandat court jusqu’en 2020. Pour postuler, cliquez ici.

Olivier COLLET

Un problème de parité ?

L’élue socialiste tourangelle Cécile Jonathan a pris soin de pointer que les membres désignés par les maires pour le collège 6 étaient presque tous des hommes (7/23), idem pour les personnes qualifiées du collège 7 (2/15) : « c’est n’importe quoi, cela ne reflète pas la société et cela pourrait avoir une incidence sur le travail produit. » Elle espère donc qu’une solution sera trouvée pour corriger cet écart important.

Photo : au conseil communautaire de Tour(s)Plus au printemps.

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